“La plupart des Belges ne savent pas ce qu’ils dépensent en assurances”

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Niels Saelens Rédacteur Moneytalk.be

Une étude d’iVOX nous apprend que le Belge a de plus en plus d’estime pour le courtier en assurances. Plusieurs raisons expliquent cela.

Les chiffres d’Assuralia, la fédération professionnelle des entreprises d’assurance, nous apprennent que la part de marché totale des courtiers en assurances a augmenté de 49,9% en 2015 par rapport à 2014. Tant pour les assurances non-vie (61,6%) que pour les assurances vie (40,2%), le consommateur compte sur l’expertise de son assureur.

Selon Brocom, l’association professionnelle des courtiers indépendants, différentes raisons expliquent pourquoi le Belge fait de plus en plus appel à un assureur. “Pour commencer, le consommateur ne voit plus que l’arbre qui cache la forêt. Notre enquête démontre que la connaissance des assurances est faible dans quasi tous les domaines: 72% des sondés avouent être perdus dans la quantité d’assurances”, explique l’association. En outre, 60% des Belges ne savent pas combien ils ou leur famille dépensent en assurances. Brocom se base sur une étude qu’ils ont fait réaliser par iVOX auprès de 1.000 Belges.

Manque de connaissances

Nonobstant son manque de connaissances, le Belge est bien équipé en assurances. “La conséquence de ce paradoxe est que le consommateur n’est parfois pas correctement assuré. Parfois il est surassuré, parfois il est sous-assuré, parfois il est même mal assuré. C’est pourquoi il est important que le courtier puisse intervenir comme guide pour les consommateurs”, souligne Patrick Cauwert, porte-parole de Brocom. C’est aussi la raison principale pour laquelle un Belge choisit un assureur spécifique: le conseil et le service.

La relation de confiance avec l’assureur explique aussi pourquoi les preneurs d’assurances apprécient les courtiers. Pour 62%, la confiance est la deuxième cause importante pour laquelle ils choisissent un assureur spécifique.

Numérisation

La relation de confiance classique entre le courtier et l’assuré ne doit pas être négligée

Le secteur des assurances n’échappe certes pas non plus à la numérisation. Les consommateurs désirent comparer les possibilités et traitent volontiers certaines affaires en ligne, sans trop d’histoire ni paperasses ou perte de temps. “Les courtiers sont conscients de la numérisation de la profession. On perçoit du potentiel chez les consommateurs jeunes, critiques et soucieux des coûts”, explique Cauwert. Et les assureurs s’y adaptent avec vigueur. Chez AXA Assurance, on a notamment fait savoir qu’ils allaient jouer à fond la carte numérique. L’assureur va investir jusqu’à 200 millions d’euros dans cette transformation au cours des cinq prochaines années.

Chez Brocom, on est toutefois persuadé que l’assureur classique n’est pas condamné à mort. “D’une part, il est très important de pouvoir offrir une réponse à la croissance perpétuelle de la demande pour un accès plus facile aux données (suivi d’un dossier, consultation des données…). Mais la relation de confiance classique entre le courtier et l’assuré ne doit également pas être négligée. Cela reste une des principales caractéristiques que les clients apprécient chez un courtier”, conclut Patrick Cauwert.

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