Augmentation salariale vs. voiture de fonction

Quelle option est, fiscalement, la plus avantageuse pour l’employé ? Comparons-les.

Augmentation salariale

Avant tout, rappelons qu’une augmentation salariale brute de 500 euros par mois équivaut à un bonus net de 203,41 euros, soit 40,68 % à peine.

Cela dit, il faut également prendre en considération l’impact positif d’une augmentation de salaire sur d’autres composants salariaux comme la prime de fin d’année (le 13e mois), le pécule de vacances et la pension.

L’employé qui a un véhicule propre pourra prouver ses frais de voiture réels et les déduire fiscalement. Aussi, s’il utilise son véhicule à la demande de l’employeur, ses frais de voiture seront remboursés hors taxe au prorata de 0,3461 euro/km.

L’employé ne disposant pas de véhicule de fonction se sentira moins lié à son employeur et il lui sera plus facile de le quitter.

Par contre, naturellement, tous les frais de voiture (assurance voiture RC, taxe de mise en circulation unique et taxe de circulation annuelle, frais d’entretien, de carburant, d’amortissement, intérêts d’un prêt éventuel…) sont à la charge de l’employé. Un budget parfois sous-estimé.

Voiture de fonction

D’aucuns préféreront conserver leur salaire brut pour rouler, par exemple, dans la BMW qui leur est proposée. Notamment parce que cette option permet de changer régulièrement de véhicule et de conduire une voiture neuve et sûre.

Dans ce cas, l’employé ne remboursera à son employeur aucun montant relatif à l’usage privé du véhicule de fonction. Mais alors l’employé jouit d’un avantage en nature, imposable. Pour mémoire, depuis 2012, l’avantage imposable d’une voiture de fonction se calcule sur la base de sa valeur catalogue et des émissions de CO-2 (formule : valeur catalogue x 6/7 x coefficient de CO-2) ; l’avantage est taxé moins lourdement si la voiture est peu énergivore. Cet avantage imposable est pris en compte dans le calcul du salaire mensuel de l’employé. Concrètement, ce dernier percevra donc un salaire mensuel net moindre.

Une voiture de fonction va souvent de pair avec une carte carburant qui permet à l’utilisateur de faire le plein aux frais de l’employeur sans devoir payer de taxes. Mais il se peut aussi que l’employé doive payer à l’employeur une participation mensuelle pour l’usage privé du véhicule.

Rappelons également que si l’employé venait à provoquer un accident avec son véhicule de fonction, il devrait acquitter la franchise de l’assurance omnium. Il devra également prendre à sa charge les contraventions.

Enfin, l’avantage d’une voiture de fonction n’entre pas en ligne de compte pour le calcul du pécule de vacances, de la prime de fin d’année et de la pension.

L’analyse des avantages et inconvénients que présentent ces options ne permet pas d’affirmer que l’une est véritablement plus intéressante que l’autre. Tout dépendra de la situation de l’employé et de ses appréciations personnelles. Lire l’intégralité de l’article de J. STEENACKERS, ” La bourse ou la voiture ? ” dans Trends-Tendances du 17 octobre.

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