Le Belge épargne 20 milliards par an

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Dans une étude d’ING sur le patrimoine des Belges, il apparait que les cinq dernières années furent l’occasion pour nos compatriotes de s’enrichir malgré la crise.

Dans cette étude, la banque se penche sur les mouvements qu’a connus le patrimoine des Belges durant les cinq dernières années. L’étude analyse également les mouvements du premier trimestre de l’année 2012 au cours duquel le patrimoine financier net est revenu à son niveau d’avant-crise (chiffres publiés par la BNB en juillet 2012) et les replace dans la perspective de la crise.

Il ressort de cette étude que le patrimoine financier des Belges a atteint au premier trimestre 2012 un plus haut historique de 966,3 milliards d’euros. Avec 206,9 milliards d’euros de crédits à leur passif, les Belges disposent d’un patrimoine financier net de 759,4 milliards d’euros, un niveau qui dépasse celui d’avant-crise (juin 2007). En termes de PIB (produit intérieur brut), le patrimoine est néanmoins toujours inférieur à son niveau d’avant-crise, sauf si l’on tient compte du patrimoine immobilier.

Un autre enseignement de cette étude est que le Belge est plus que jamais cigale. Les Belges épargnent environ 20 milliards par an. Ainsi, aux cinq milliards économisés au premier trimestre 2012 se sont ajoutés des effets de valorisation à hauteur de 20 milliards. C’est principalement la bonne tenue des marchés boursiers qui a permis au patrimoine net de dépasser son niveau d’avant-crise au premier trimestre de cette année.

Les habitudes d’investissements ont toutefois évolué ces cinq dernières années. La crise a engendré une préférence sans précédent pour les actifs sans risque qui représentent maintenant plus de la moitié du portefeuille des Belges. Les comptes d’épargne représentent à l’heure actuelle 290 milliards, soit 30% des actifs des ménages.

D’autres actifs perçus comme moins risqués (fonds de pensions et assurances-vie) ont également eu la faveur des ménages : ce portefeuille a augmenté de 51,5 milliards d’euros pour atteindre 230 milliards d’euros en mars. Par contre les obligations ont surtout eu la préférence des ménages dans la première phase de la crise (avant mars 2009). Avec la crise européenne, le doute s’est installé mais les obligations restent néanmoins un actif de choix dans le portefeuille des Belges. Depuis mi-2007, le portefeuille d’obligations a augmenté de 17,7 milliards d’euros pour atteindre 90 milliards en mars 2012.

Les actifs risqués ont par contre été massivement délaissés, en particulier les fonds de placement dont la part dans le portefeuille global s’est réduite de 17% à 11% depuis juin 2007.

Depuis peu, les investissements en actions cotées se sont redressés, mais les fonds de placement continuent d’être désinvestis au profit d’actifs sans risques. La situation ne devrait pas changer avant la fin de l’année, conclut l’étude d’ING.

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