Prêts hypothécaires: BNP Paribas Fortis beaucoup plus stricte avec ses nouveaux clients

© REUTERS

BNP Paribas Fortis a resserré ses règles pour les nouveaux clients désireux de souscrire un crédit logement. Dorénavant, ils ne peuvent emprunter que maximum 80% de la valeur du bien immobilier, et ils doivent s’acquitter eux-mêmes des frais de notaire.

Les nouvelles conditions ne s’appliquent pas aux clients existants. Les personnes qui viennent d’une autre banque devront désormais payer environ 30% de la valeur du bien de leur poche, écrit La Libre. Les personnes qui désirent acheter une maison ou un appartement doivent d’une part financer au moins 20% du logement et d’autre part payer elles-mêmes les frais de notaire. Ces frais reviennent à environ 10% de la valeur d’achat de l’habitation.

Le journal fait néanmoins savoir que des exceptions sont possibles: les nouveaux venus à haut potentiel de capacité d’épargne pourront ainsi emprunter une quotité plus importante. Mais c’est le siège central qui pourra accorder ces exceptions.

Avertissement de la Banque Nationale

Le leader du marché a pris cette décision suite à un avertissement de la Banque Nationale. Conjointement au Comité de Bâle, la Banque Nationale a estimé que les banques prennent un risque trop important lorsqu’elles accordent un crédit logement. En cas de krach immobilier, les biens sur lesquels elles ont une hypothèque diminueraient considérablement de valeur.

Ensuite, les taux fixes sont un problème aux yeux du Comité de Bâle. Ce dernier faisait savoir en juin que les emprunteurs prennent peu à pas de risque en souscrivant un crédit logement. Les banques par contre rateraient énormément de revenus si les taux venaient à augmenter soudainement. C’est pourquoi le comité a tenu un plaidoyer en juin, pour la suppression des taux fixes. Les régulateurs évoquaient alors déjà la nécessité d’un apport de fonds propres plus importants de la part des emprunteurs.

La décision de BNP Paribas Fortis n’est dès lors pas une surprise. Les banques plaident depuis longtemps déjà pour un certain nombre d’adaptations, maintenant qu’elles ne peuvent plus diminuer davantage les revenus de l’épargne. Le taux de base ne peut en effet pas aller en dessous de 0,01% aujourd’hui, et la prime de fidélité doit s’élever au minimum à 0,10%. D’autres banques suggèrent quant à elles à nouveau de faire payer certains services actuellement gratuits. Il n’est pas encore clair si d’autres banques vont emboîter le pas du leader du marché, ou si elles adopteront d’autres mesures.

(NS)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content