AB InBev : prenez vos bénéfices !

En 2011, l’indice Bel 20 a dévissé de quelque 20%, malgré la performance saluée d’un poids lourd de la cote : AB InBev. Le plus grand brasseur au monde obtient la médaille de bronze au sein de l’indice Bel 20, derrière UCB et Telenet.

En 2011, l’indice Bel 20 a dévissé de quelque 20%, malgré la performance saluée d’un poids lourd de la cote : AB InBev. Le plus grand brasseur au monde obtient la médaille de bronze au sein de l’indice Bel 20, derrière UCB et Telenet, avec une progression de 2,1% en 2011. Cet exploit lui vaut de figurer dans le top 5 des actions les plus performantes du prestigieux indice européen DJEurostoxx50. Seuls Sanofi, Unilever, Repsol et Inditex se sont mieux comportés en 2011. Mi-2011 le bilan boursier d’AB InBev était médiocre. Ce n’est qu’à partir d’août, qu’un redressement de cours spectaculaire s’est opéré, de 35 à 48 euros, soit plus de 35%. Impressionnante compte tenu du contexte boursier difficile.

Depuis l’été, le marché a donc compris qu’il ne fallait pas s’inquiéter pour les perspectives du plus grand brasseur de bière au monde, même si une baisse des volumes consommés était observée. Ce repli touche d’ailleurs souvent volontairement les bières qui dégagent moins de marge. La direction se concentre sur les ‘Global Brands’ telles que Stella Artois, Budweiser,…et les bières de luxe (locales). Nous ne nous arrêterions donc pas tant sur cet aspect que sur les volumes totaux de vente des neuf premiers mois : ceux-ci sont restés stables, à tout juste un peu moins de 300 (299,9) millions d’hectolitres.

Qui plus est, les principales marques ont progressé (+1,1% au 3e trimestre et +1,3% après neuf mois). Au niveau international, on notera la percée de Budweiser, qui a signé l’an dernier, pour la première fois en 20 ans, une croissance à l’international. Malgré les volumes stables, les revenus ont connu une progression de 4,2%, de 26,8 à 29,1 milliards USD. Ceci indique que le groupe bénéficie toujours d’un pouvoir de fixation de prix considérable. Mais l’investisseur qui s’intéresse à la croissance du groupe doit d’abord se pencher sur l’évolution du cash-flow opérationnel (ebitda). Le groupe emmené par Carlos Brito (CEO) parvient à maîtriser très strictement ses coûts et n’a pas forcément besoin d’une croissance soutenue au niveau de ses revenus pour pouvoir afficher des chiffres solides au niveau de ses bénéfices. Le marché a d’ailleurs régulièrement été agréablement surpris à cet égard par le passé.

Conseil

Cet été, après les résultats semestriels, nous avions conseillé d’acheter AB InBev autour de 36 EUR. Cette société emmenée par un management solide a entre-temps résisté au recul généralisé des marchés et a clôturé l’année sur une surperformance notable. Le potentiel de hausse que nous entrevoyions alors a donc disparu. En termes absolus, l’action n’est plus bon marché (16,5 fois le bénéfice attendu pour 2011 et 15 fois celui de 2012) même si ABInBev est une véritable machine à générer des liquidités. Profitez de la popularité de l’action en ce début d’année 2012 pour acter vos bénéfices. Nous abaissons pour notre part notre conseil à ” vendre “.

u Devise : EUR

u Code ISIN : BE0003793107

u Bourse : Euronext Bruxelles

u Ticker : ABI

u Cap. boursière : 75,766 milliards EUR

u C/B attendu 2011 : 15,88

u C/B attendu 2012 : 14,42

u Return sur 12 mois : 9,19%

u Performance du cours en 2011 : 10,53%

u Rendement du dividende :1,70%

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