Ablynx en quête d’un partenaire

La société biotechnologique a livré des chiffres sans grande surprise et a surtout indiqué être en négociation pour un de ses deux traitements expérimentaux de la polyarthrite rhumatoïde.

Les revenus d’Ablynx ont chuté de près d’un quart à 12,9 millions au premiers semestre mais ces chiffres demeurent peu représentatifs étant donné que la société n’a pas encore de médicament sur le marché (et n’en aura pas avant plusieurs années). Ces revenus sont essentiellement liés aux paiements reçus de ses partenaires pour le développement de certains programmes de recherche, des revenus par essence assez volatils.

Par ailleurs, la baisse des revenus n’a pas empêché Ablynx de réduire sa perte nette à 10,5 millions contre 13,6 millions début 2012 grâce à une nette réduction des dépenses de R&D (-25% à 19,3 millions). En termes trésorerie, les activités d’Ablynx ont par contre consommé 21,6 millions, 3 fois plus qu’au premier semestre 2012 en raison d’éléments non-récurrents selon la société qui mise toujours sur un cash burn de 20 à 25 millions cette année, stable par rapport à 2012.

Par ailleurs, Ablynx a amélioré sa situation financière grâce à une augmentation de capital de 31,5 millions fin février, ce qui lui permet d’afficher une trésorerie de 72 millions à la fin juin. En termes de perspectives, Ablynx a surtout indiqué être en négociation avec des groupes pharmaceutiques concernant un partenariat pour l’ALX-0061, un traitement expérimental de la polyarthrite rhumatoïde devenu le programme le plus important d’Ablynx depuis la publication de bons résultats pour l’étude clinique de phase 2a. Le principal enjeu sera désormais de voir les termes de l’accord, le traitement apparaissant toutefois moins prometteur que le GLPG0634 pour lequel Galápagos a signé au même stade un partenariat début 2012 d’une valeur de plus d’un milliard de dollars hors royalties sur les ventes éventuelles.

En obtenant des versements importants, Ablynx trouverait les moyens de financer la hausse de ses dépenses dans les années à venir en raison de l’avancement de ses programmes de recherche, les dernières études étant les plus chères car sur un plus grand nombre de patients. Dans le cas contraire, il devrait procéder à de nouvelles augmentations de capital.

Cédric Boitte

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