Achats à bon comptes mais sans conviction sur les marchés

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Les Bourses européennes ont repris leur souffle ce jeudi mais sans grande conviction suite à une série de données économiques peu réjouissantes venant des Etats-Unis.

Alors que le marché attendait une confirmation de l’estimation précédente de 1,7%, la croissance du PIB des Etats-Unis a été révisée en baisse, à +1,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre.

Dans la même lignée, les commandes de biens durables ont plongé de 13,2% en août, soit bien plus que ce que le marché attendait (-4,5%). Ce repli, qui intervient après trois mois consécutifs de hausse, constitue leur plus forte baisse depuis janvier 2009.

Heureusement ces piètres données ont été contrebalancées par un signal d’amélioration sur le front de l’emploi : les inscriptions au chômage ont chuté de 26.000 la semaine dernière, à 359.000, alors que les économistes n’attendaient qu’une baisse à un peu moins de 380.000.

Au-delà de ces chiffres américains, c’est toujours l’Espagne qui concentre l’attention des investisseurs, à quelques heures de la présentation du budget de l’Etat et des résultats des stress tests sur les banques, qui paraîtront demain.

EUROPE : H&M

Aux actions, le spécialiste du prêt à porter, H&M, a à nouveau déçu les marchés ce qui était directement sanctionné en Bourse (-5%). Le groupe suédois a fait état jeudi d’un bénéfice avant impôt stable au troisième trimestre, mais inférieur aux prévisions.

EUROPE : PSA Peugeot – Renault

Le secteur automobile ne profitait pas des achats à bon compte, alors que le salon automobile de Paris est ponctué de déclarations plus pessimistes les unes que les autres. ” Le marché automobile européen devrait rester morose au cours des trois prochaines années “, a ainsi avertit jeudi le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin, qui en a profité pour plaider une nouvelle fois pour une baisse du coût du travail en France.

EUROPE : Lafarge

Toujours à Paris, Lafarge était en nette progression suite à l’annonce de la cession de ses activités ciment, granulats et béton dans le Missouri et l’Oklahoma à la société Eagle Materials pour 446 millions de dollars.

BRUXELLES : Colruyt

Les assemblées générale de Colruyt ont pris la mauvaise habitude de réserver de mauvaises surprises aux actionnaires ces dernières années. Comme en 2011, son CEO Jef Colruyt a prédit une stagnation de son bénéfice pour l’exercice 2012-2013 à 342,9 millions d’euros.?Un chiffre largement inférieur aux attentes. Le marché déteste les mauvaises surprises et a lourdement sanctionné l’action du distributeur.

BRUXELLES : UCB

Colruyt n’est pas la seule à avoir déçu par ses déclarations. UCB a fait aveux de faiblesse en indiquant que ses recherches sur le nouveau médicament rhumatismal (olokizumab) ne donnent les résultats escomptés. Le groupe veut toutefois poursuivre dans ses recherches mais avec l’aide d’un partenaire… l’appel aux amateurs est lancé. Cette piste semble avoir convaincu le marché qui ne pénalisait finalement pas le titre.

ETATS-UNIS

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi mais sans grande conviction, les opérateurs spéculant sur de nouvelles mesures de relance en Chine, et digérant des chiffres hebdomadaires sur l’emploi américain meilleurs que prévu.

Si les chiffres de l’emploi sont rassurants ce n’est pas le cas des chiffres de croissance. La croissance de l’économie américaine a progressé à un rythme nettement plus faible que prévu au deuxième trimestre, de 1,3% au lieu de 1,7%, une baisse liée à la sécheresse de l’été ouvrant la voie à une performance encore plus faible pour le trimestre en cours, selon les chiffres définitifs publiés par le département du Commerce américain.

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