Ageas: résultats marqués par la crise

Ageas a comme prévu publié une perte nette pour l’année 2011, un résultat largement influencé par la crise des dettes souveraines et par l’héritage de Fortis.

Ageas a subi une perte nette de 313 millions EUR dans l’assurance à la suite de dépréciations de 809 millions EUR comptabilisées sur le portefeuille d’actions et surtout, sur l’exposition à la dette grecque (627 millions EUR). Au niveau opérationnel, l’encaissement a reculé de 4% à 17,2 milliards EUR, le quatrième trimestre ayant confirmé les tendances observées au cours des neufs premiers mois.

En Belgique (36% de l’encaissement), les encaissements sont ainsi en légère baisse (à cause de l’assurance vie) tandis que la rentabilité a été plombée par le coût des tempêtes estivales (résultat technique en chute de 46% à 184 millions EUR). Dans le reste de l’Europe continentale, les encaissements se sont effondrés de 56% à 761,5 millions EUR (à la suite de la réorganisation de certaines activités et de la forte concurrence sur ses canaux de distribution) et le résultat technique était à l’équilibre. Au Royaume-Uni, il était par contre question d’une forte croissance grâce à des petites acquisitions et au partenariat signé avec le distributeur Tesco. L’encaissement a bondi de 69% à 2 milliards EUR et le résultat technique est repassé dans le vert.

Par ailleurs, le Compte général a pesé sur les chiffres d’Ageas avec une perte de 265 millions EUR imputable notamment à la baisse de 214 millions EUR de l’option sur la participation de l’Etat dans BNP Paribas.

L’assureur a globalement livré des chiffres sans grande surprise mais toujours affectés par les liens avec l’ex-Fortis et par la crise de la zone euro. Ageas a entrepris de réduire son exposition à BNP Paribas (opération sur les cashes) et à la crise européenne (cession de titres souverains des pays périphériques) mais l’option sur BNP Paribas et la participation dans Royal Park Investment continueront encore à influencer les chiffres d’Ageas pendant de nombreuses années. Etant donné la valorisation en ligne avec le reste du secteur (notamment Axa), l’assureur belge ne constitue pas une réelle opportunité selon nous.

Cédric Boitte

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content