Analyse technique : The trend is your friend!

Le ” Salon d’Analyse Technique ” annuel de Paris (22-23 mars) a de nouveau attiré la grande foule. Les investisseurs y étaient avides de conseils et ont posé de nombreuses questions sur leurs actions en portefeuille.

Ces questions portaient sur les ” actions bon marché “. Ce sont celles dont vous trouvez les graphiques des cours les plus récents en bas droite. Ceux qui lisent régulièrement cette rubrique savent que je préfère les actions fortes de secteurs performants.

Rappelons quelques éléments d’analyse technique qui vous aideront à constituer votre portefeuille de placement.

Un portefeuille dynamique se compose d’une vingtaine d’actions. Il peut y en avoir plus, mais chaque action supplémentaire alourdit le suivi.

Les achats s’étalent sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La participation dans chaque entreprise est de préférence achetée en trois phases. Vous ne rachetez que lorsque vos attentes sont confirmées. Vous augmentez ainsi le poids des actions performantes !

Il est exclu de racheter des actions pour réduire le prix d’achat, car vous êtes cohérents et vous vendez lorsque vos actions s’échangent sous le niveau stop-loss que vous avez défini dès le départ (voir article consacré à la protection du capital du 9/10/2012).

Le pourcentage des actions dans le portefeuille de placement global est déterminé par les conditions de marché. Filtrez les informations et procédez à une analyse personnelle, en vous posant par exemple les questions suivantes :

Comment évoluent l’indice dollar, le taux à long terme, le cours du cuivre, du pétrole et de l’or ?

Quels sont les pays qui connaissent les plus fortes hausses ?

Quels sont les secteurs performants ? Quels sont les secteurs à éviter ?

Les indices boursiers sont-ils au niveau ou au-dessus d’une zone de résistance importante ?

Trouve-t-on des éléments économiques et politiques favorables pour certains secteurs ?

Cette analyse est effectuée chaque semaine, et dure tout au plus 20 minutes. Elle détermine la part des actions dans le portefeuille et vous permet d’éviter d’acheter des actions de secteurs faibles.

D’un point de vue technique, le choix des actions est basé sur les principes suivants :

actions dans la tendance : ce sont des actions dont la tendance est orientée à la hausse. Chaque sommet et chaque plancher sont supérieurs au précédent. Vous investissez pour le long terme et fermez votre position en cas de retournement de tendance. Généralement, ces retournements de tendances sont lents, et le risque est donc limité.

actions à contre tendance : pour ces actions, le timing est crucial, car chaque nouveau sommet et chaque nouveau plancher sont inférieurs au précédent. Vous achetez au cours le plus bas possible. Si le support rompt, l’action va perdre plusieurs pour cent. Le risque est élevé.

Quelle est la stratégie la plus simple ? Suivre la tendance, ou acheter au plus bas ?

Il est plus simple de suivre la tendance. Mais pourquoi les investisseurs essaient-ils toujours d’acheter au cours le plus bas possible ?

C’est précisément le phénomène qu’on peut constater lors de salons d’analyse technique comme celui de Paris. Les investisseurs posent des questions sur les actions faibles comme Peugeot, ArcelorMittal et EDF, mais rien concernant Plastic Omnium, Sartorius ou Eurofins Scientific. Pourtant, ce sont ces actions qui atteignent de nouveaux sommets chaque semaine et qui sont candidates à une place dans la liste des ” meilleures actions de 2013″.

C’est pourquoi 20 % maximum du portefeuille doit être investi dans des actions à contre tendance et 80 % dans des actions dans la tendance, plus sûres et plus performantes.

Enfin, il y a l’éternelle question qui revient systématiquement lors d’un tel salon consacré à la Bourse : ” J’ai maintenant des pertes en portefeuille. Mais je ne peux quand même pas vendre ces actions à perte ? “

Imaginez que vous disposez d’un portefeuille de 50.000 euros, qui contient d’excellentes actions, mais aussi quelques autres qui sont en recul. Vous décidez de fermer ces positions déficitaires. À combien s’élève le montant total de votre portefeuille au soir de la fermeture de ces positions ? Exact, toujours à 50.000 euros !

Le lendemain, vous partez d’une page blanche, votre portefeuille se colore de vert et vous disposez de capitaux frais. Et ces nouveaux achats sont sûrs, car vous déterminez dès à présent votre niveau stop-loss (voir article consacré à la protection du capital du 9/10/2012).

Pour réussir nos investissements en actions à l’aide de l’analyse technique, nous retiendrons de cet article :

vendre une action à perte n’a aucune influence sur la valeur totale du portefeuille ;

un investisseur qui réussit n’espère pas, mais investit dans une action ;

un portefeuille se compose principalement d’action dans la tendance – the trend is your friend!

Paul Gins

Compugraphics

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