Barco : rien n’a changé

Barco le CEO de Barco Eric Van Zele. © REUTERS

Le groupe courtraisien a annoncé la vente de son pôle défense mais le cash récolté ne solutionnera en rien ses problèmes dont le principal est le déclin des ventes de projecteurs pour la numérisation des salles de cinéma.

1) Fin de la numérisation des salles

Plus de 90% des salles de cinéma sont désormais numérisées, limitant de facto le potentiel de vente de projecteurs numériques qui représentent plus de la moitié des profits de Barco. Le groupe lui-même n’entrevoit guère de marché de remplacement avant 2016-2017, un marché qui sera limité dans un premier temps étant donné que près de la moitié des salles dans le monde se sont équipées en 2012 et 2013.

2) Des charges reportées plombant la rentabilité

Ces dernières années, Barco a activé d’importantes dépenses de R&D avec comme conséquence qu’elles doivent à présent être amorties alors que les ventes de projecteurs évoluent à la baisse, ce qui enfonce la rentabilité déjà affectée par le recul des volumes.

3) Piètre historique

Historiquement, Barco est le groupe des promesses non-tenues allant notamment de la stratégie de scission avortée après BarcoNet en 2000 à de nombreux objectifs financiers qui n’ont pas été atteint. Ce manque de confiance transparait au travers de l’avis des analystes qui privilégient l’utilisation du cash (vente du pôle défense et trésorerie) pour rémunérer l’actionnaire alors que Barco aurait bien besoin de développer ses activités pour compenser le recul des projecteurs.

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