Bilan boursier hebdomadaire négatif

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Malgré un début de semaine positif les Bourses européennes n’ont pas poursuivi sur leur lancées et se sont repliées nettement après le geste ” minimal ” de la BCE en fin de semaine.

Les Bourses européennes avaient commencés la semaine sur les chapeaux de roues, encore revigorées par les mesures annoncées pour sortir l’Europe de l’ornière après le sommet européen de vendredi passé.

L’attentisme a ensuite pris le relais. La tendance est restée positive les marchés tablant globalement sur un geste de la Banque centrale européenne en faveur de la croissance, mais sans excès. La fermeture de Wall Street a bien entendu tempéré les ardeurs des marchés.

La BCE a comme attendu fait un geste mais largement insuffisant aux yeux des marchés. En abaissant son taux directeur de 0,25% à 0,75%, donc sous les 1% pour la première fois de son histoire, la BCE s’en est tenu au minimum. Le geste de la Banque d’Angleterre pour redonner de l’énergie à son économie, et la baisse des taux chinois pour éviter un atterrissage trop lourd de son économie n’ont pas réussi à mettre du baume au coeur des investisseurs.

Les mauvais chiffres de l’emplois américain ce vendredi n’ont fait que souligner le piètre état de l’économie globale.

Actions Europe

Les nouvelles d’entreprises étaient rares alors que la saison des résultats s’ouvre la semaine prochaine avec Alcoa. Nous relèverons toutefois la sérénité de VW et le stress de Peugeot cette semaine.

Volkswagen inscrit une jolie hausse hebdomadaire de plus de 5% alors que les groupes automobiles Porsche et Volkswagen ont annoncé vouloir accélérer leur fusion. Porsche devrait normalement passer totalement aux mains de VW le 1er août prochain.

Peugeot va pour sa part de déception en déception en annonçant ce matin avoir enregistré une diminution de 13% de ses ventes mondiales au premier semestre. Le groupe avait indiqué en début de semaine devoir passer par un plan de restructuration qui devrait se solder par la perte de 8.000 à 10.000 emplois.

Par ailleurs, cette semaine fut très ” bancaire ” comme chaque fois que des avancées sont attendues sur le front de la crise européenne.

Les grandes banques européennes, comme Deutsche Bank ou BNP Paribas ont été pénalisées par les propos de JPMorgan indiquant que les grandes banques européennes auraient du mal à atteindre leurs prévisions bénéficiaires cette année. Outre ces prévisions pessimistes, les banques furent victimes de prises de bénéfices après leur net bond de vendredi passé dans le sillage des mesures annoncées par l’Europe pour redresser la barre.

Toujours dans le secteur bancaire Barclays a enregistré une semaine sombre alors que la banque est empêtrée dans le scandale du Libor. De nombreuses têtes pensantes de la banque sont tombées cette semaine.

Actions Belges

Les défensives tirent une fois de plus leur épingle du jeu alors que les marchés sont déçus par le geste de la BCE et doutent d’un nouveau plan de relance de la Fed.

Befimmo et D’Ieteren s’en sortent avec un bilan hebdomadaire positif de +3%.

A contrario, les valeurs cycliques ont perdu des points alors que les moyens en oeuvre pour relancer l’économie globale semblent dérisoires. Umicore en a fait les frais et se contracte de plus de 2% sur les cinq dernières séances.

Nyrstar a pour sa part été pénalisée par un avertissement sur résultat de la mine de Talvivaara en Finlande avec laquelle le groupe collabore. Elle a prévenu que sa production de zinc et de nickel au deuxième trimestre serait inférieure à celle du premier. C’est la deuxième mise en garde sur les niveaux de production pour Talvivaara cette année.

Etats-Unis

Nous avons eu une courte semaine boursière aux Etats-Unis avec le jour férié du 4 juillet pour la fête nationale.

Les investisseurs se sont braqués sur les chiffres de l’emploi publiés jeudi et vendredi. Et, si les chiffres de l’ADP du secteur privé se sont montrés bons avec une nette augmentation des créations d’emplois sur le mois de juin, les chiffres officiels ne sont pas aussi positifs. Les Etats-Unis auraient créés à peine 80.000 emplois ce qui ne suffit pas à réduire le taux de chômage.

Karine Huet

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