Bilan mitigé pour Solvay

Fidèle à sa réputation, Solvay a pris des mesures afin de ne pas être pris au dépourvu en cas de ralentissement économique plus marqué que prévu, ce qui a pesé sur les chiffres du quatrième trimestre.

En termes chiffrés, Solvay a nettement déçu à la fin 2011. Sur une base comparable, l’ebitda a chuté de 23% à 355 millions EUR, bien en deçà des 400 millions EUR attendus par les analystes. Le groupe a indiqué qu’il avait mis l’accent sur la réduction de ses stocks afin de faire à la baisse de la demande sur certains marchés et à la génération de liquidités (free cash-flow de 246 millions EUR). Son endettement net a ainsi baissé à 1,76 milliard EUR fin 2011, un niveau largement maîtrisé de moins d’une fois l’ebitda 2011.

La perte nette de 23 millions EUR est également à relativiser étant donné qu’elle est due à des éléments exceptionnels comme une dépréciation de 160 millions EUR de la valeur des stocks de Rhodia. Sur 12 mois, le chiffre d’affaires pro-forma (Solvay + Rhodia sur 12 mois) a atteint 12,7 milliards EUR dont 40% réalisé dans les pays émergents. Le profit opérationnel a progressé de 15% en 2011 tandis que le bénéfice net des activités poursuivies a doublé à 825 millions EUR, permettant à Solvay de maintenir son dividende global inchangé à 3,07 EUR par action. A noter que le groupe a maintenu ou relevé son dividende chaque année depuis trois décennies.

Après avoir sanctionné les résultats de Solvay en début de séance (ouverture en baisse de 4%), les investisseurs ont applaudi sa stratégie et l’annonce en conférence de presse que la demande de PVC est en train de se reprendre. Bien que Solvay soit par essence sujet aux cycles économiques, le titre mérite sans aucun doute l’attention des investisseurs de long terme.

Cédric Boitte

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