Carmignac : le salut de l’Europe passera par un euro faible

Pour Frédéric Leroux, Global Manager auprès de Carmignac Gestion, la méthode prônée par l’Allemagne est la bonne mais il faut que ça aille de pair avec un affaiblissement de la devise européenne.

” L’Europe va survivre à cette crise. Mais une Europe forte passera par un euro faible “, souligne Frédéric Leroux, Global Manager auprès de Carmignac Gestion.

L’Europe doit redevenir compétitive pour qu’elle puisse redresser la barre par le biais de ses exportations. La croissance de l’Europe viendra de là. Cette croissance retrouvée ne suffira toutefois pas à sauver l’Europe d’après le spécialiste des marchés de Carmignac. La rigueur budgétaire est également une condition sine qua non du redressement de l’Europe.

” Pendant des années, l’Allemagne a été la seule fourmi de l’Europe tandis que les autres jouaient aux cigales. Désormais tout le monde veut devenir fourmi ce qui a du sens seulement si la compétitivité est à l’ordre du jour. Pour cela, il faut que l’Allemagne accepte un affaiblissement de l’euro “.

Un euro faible signifie un retour de l’inflation ce que craint plus que tout l’Allemagne et explique ses réticences à un affaiblissement de la devise européenne. Pourtant il faudra passer par là pour qu’une partie de la vigueur allemande puisse profiter au sud de l’Europe.

” L’Allemagne a déjà fait un pas dans la bonne direction en acceptant sans rechigner des hausses importantes des salaires “, remarque Frédéric Leroux. Une hausse des salaires en Allemagne devrait donner une bouffée d’oxygène au reste de l’Europe. Il faut savoir que depuis quelques années déjà les importations allemandes provenant du reste de l’Europe sont en nette régression. La vigueur Allemande ne profite tout simplement pas à l’Europe jusqu’à présent.

Karine Huet

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