Danone clôture 2011 en force

Le producteur français de produits agroalimentaires, qui a vu son résultat sous-jacent progresser de 4,5 % à 1,75 milliard d’euros, envisage l’année 2012 avec une grande confiance.

Danone, le leader mondial sur le marché du yaourt, a enregistré une hausse du chiffre d’affaires de 7,8 % à 19,3 milliards d’euros en 2011. En cause : la forte croissance dans la division Aliments pour bébés et sur les marchés émergents. Bien que l’Europe reste de loin le premier marché par ordre d’importance pour Danone, les pays émergents représentent désormais 44 % du chiffre d’affaires. Le groupe est particulièrement performant en Asie (+20 % à 2,9 milliards d’euros).

Autre élément très important : Danone est parvenu à accroître sa marge opérationnelle (de 20 points de base) à 14,72 %. Des augmentations de prix lui ont permis de répercuter la hausse des coûts des matières premières sur ses clients. Danone a également réalisé pour 500 millions d’euros d’économies sur les coûts. Enfin, la croissance de la division asiatique – où la marge opérationnelle (20 %) est largement supérieure à celle enregistrée en Europe (14 %) – contribue elle aussi à la hausse de la marge opérationnelle globale.

Le bénéfice net pour 2011 s’établit finalement à 1,67 milliard d’euros, en baisse de 11 % par rapport à l’an dernier. En 2010, Danone avait cependant enregistré une plus-value unique sur la vente d’une filiale russe. A l’inverse, ce sont les charges uniques qui ont augmenté en 2011 avec l’intégration du groupe russe Unimilk et une restructuration de la division Produits laitiers en Chine. Si l’on fait abstraction de ces éléments uniques, le bénéfice net sous-jacent a augmenté de 4,5 % à 1,75 milliard d’euros.

Pas bon marché

L’action Danone n’est pas bon marché, à 15,4 fois le bénéfice attendu pour 2012 et 13,9 fois le bénéfice attendu pour 2013. Cependant, le groupe bénéficie d’un momentum positif avec sa très rentable division Aliments pour bébés et sa présence dans les marchés émergents. Les finances sont robustes, avec des free cash-flows de 1,9 milliard d’euros pour une dette financière nette d’à peine 3 milliards d’euros. Les investisseurs défensifs peuvent dès lors prendre cette action en portefeuille à chaque repli sous 45 euros.

Mathias Nuttin

Twitter: @MathiasNuttin

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