Delhaize : le plus dur commence

Frans Muller, CEO du groupe Delhaize. © BELGA

Le distributeur au lion a fait mieux que prévu en 2014 mais les analystes et les marchés attendent désormais des performances solides.

Base de comparaison difficile

Delhaize a enregistré un profit opérationnel de 764 millions en 2014, mieux que les 753 millions de 2013 malgré plusieurs ventes (Bottom Dollar aux États-Unis, Bosnie, Bulgarie). Les analystes de Petercam épinglent toutefois que le distributeur a profité de plusieurs éléments favorables comme la météo début 2014 ou le mouvement social chez Market Basket (concurrent d’Hannaford dans le Nord-Est des États-Unis). Le dollar a amélioré la contribution des activités américaines (63% des ventes) qui ont aussi profité d’une “53e semaine”. Les cessions ont par ailleurs porté sur les activités les moins rentables, limitant de facto leur impact sur le résultat.

Les défis de 2015

Delhaize va désormais devoir confirmer en 2015 alors que la chute de l’inflation aux États-Unis risque d’enrayer ses hausses de prix (+2,6% au dernier trimestre 2014). Les spécialistes de Petercam estiment également que Delhaize va devoir lourdement investir pour récupérer les parts de marché perdues en Belgique (baisse de 3% des ventes en 2014). Alan Vanderberghe se montre toutefois confiant quant à “un redressement rapide de la rentabilité” dans le royaume.

La valorisation tendue

Delhaize a longtemps été une valeur retardataire mais Petercam épingle désormais que le distributeur affiche une légère prime par rapport à ses pairs. Les attentes des marchés seront donc plus élevées qu’une simple stabilisation des chiffres après plusieurs années de baisse.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content