Deux enquête sur Dexia en France

La banque franco-belge Dexia, passée près de la faillite à l’automne 2008, fait l’objet d’enquêtes des régulateurs français, en particulier pour son rôle dans la commercialisation de “produits toxiques” auprès de collectivités territoriales, selon une source proche du dossier.

Les enquêtes visent Dexia crédit local, la filiale française de Dexia, considérée comme la banque des régions, des départements et communes.

La Commission bancaire, autorité de contrôle des banques
françaises, a ouvert une première enquête qui concerne la totalité de l’établissement et de ses activités, selon cette source. Elle a été lancée après le sauvetage de la banque par les Etats français, belge et luxembourgeois.

La seconde enquête porte sur les “produits structurés de dette” vendus par la banque aux collectivités locales, des obligations à taux révisables qui leur ont parfois valu une forte hausse des intérêts. Cette enquête ne concerne pas uniquement Dexia, mais l’ensemble des banques ayant commercialisé ces produits.

“Dans ce cadre, Dexia apporte toutes les informations requises, en pleine transparence”, a déclaré un porte-parole de la banque,
précisant que “la Commission bancaire n’a pas encore rendu ses
conclusions”.

Dexia et d’autres banques avaient été accusées l’an dernier d’avoir fourni à des collectivités territoriales françaises des produits financiers “toxiques”.

En octobre 2008, Claude Bartolone, président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis s’était insurgé contre le “scandale” des emprunts toxiques. Il avait révélé que la dette de son département était composée à plus de 96% d’emprunts à taux variables, souscrits en partie auprès de Dexia.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content