Euronav n’a pas cassé la spirale infernale

Après avoir plus que triplé en moins d’un an grâce à des rachats de supertankers et son projet de cotation aux États-Unis, Euronav est rattrapé par les fondamentaux désastreux du marché du fret pétrolier. Le redressement de la rentabilité est désormais une question de survie.

Déprimé par les États-Unis et la Chine

Plongé en situation surcapacité par la crise, le marché du fret pétrolier comptait sur la demande d’or noir de la Chine pour compenser la hausse de la production (et donc la baisse des importations) de pétrole aux États-Unis. Le ralentissement économique chinois tombe donc au mauvais moment. La Chine souhaite de plus contrôler son propre approvisionnement pour des raisons stratégiques, ce qui passe par la construction de nouveaux tankers accroissant la surcapacité du secteur.

Chroniquement déficitaire

Euronav a enregistré un léger bénéfice au premier trimestre à la faveur d’un rebond temporaire des tarifs de fret à la suite d’une vague de froid aux États-Unis et de la congestion des ports chinois (obligeant les tankers à patienter des jours avant de décharger leur cargaison). Il s’agit du premier profit depuis les 3 premiers mois de 2011 mais comme à l’époque, la perte du deuxième trimestre a déjà ramené les comptes d’Euronav dans le rouge. Au vu des tarifs de fret depuis le début de l’été, la société devrait à nouveau subir une perte au troisième trimestre et sur l’ensemble de l’année.

Hausse des dettes

Euronav a jusqu’à présent bien résisté à la crise traversée par le secteur, nombre de ses concurrents ayant souffert d’importantes difficultés financières à l’image de Frontline, ancien leader avant qu’Euronav ne le dépasse grâce à ses rachat de tankers. Ces dernières opérations ont toutefois alourdi ses dettes qui ont dépassé le cap du milliard de dollars. Le groupe fait face à d’importantes échéances en 2017.

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