GBL promet un dividende au moins stable grâce à LafargeHolcim et … Adidas

© Grégory Decock

La holding d’Albert Frère a bouclé le premier semestre sur un bénéfice en hausse de 43% grâce à LafargeHolcim. Ian Gallienne n’exclut pas une poursuite de la montée au capital d’Adidas et d’Umicore tout en recherchant de nouveaux investissements … à bon prix.

Un dividende annuel déjà assuré

Si le bénéfice net a comme attendu été dopé par la fusion de Lafarge avec Holcim (reprise de moins-value de 403 millions), GBL a surtout perçu davantage de dividendes. “Nos cash earnings ont progressé de 6% grâce au net relèvement du dividende de Lafarge (+27%) et aux nouveaux investissements pépinières (Umicore, Ontex, adidas), ce qui a compensé les cessions de titres Total” explique ainsi William Blomme. Selon son directeur financier, “GBL est déjà en mesure d’annoncer que le dividende 2015 sera au moins égal à celui de 2014 (2,79 euros brut par action)”. Financièrement, la situation de GBL demeure extrêmement confortable, le volant de liquidités atteignant 1,2 milliard même après les importants investissements du premier trimestre (689 millions). De plus, “des ventes à terme pour l’équivalent de 500 millions EUR de titres Total ont été engagées, ce qui générera une plus-value de 240 millions au second semestre, lors du dénouement de l’opération.”

Un portefeuille en remodelage

La holding poursuit donc son recentrage avec l’ambition de réduire le poids des participations stratégiques à entre 70% et 80%. Cela passe notamment par la vente de titres Total, dont GBL espère partiellement compenser le dividende élevé par LafargeHolcim qui privilégie désormais le rendement récurrent pour l’actionnaire. Le principal axe stratégique réside toutefois dans les nouveaux investissements au sein du pilier financier (fonds) et surtout, de la “pépinière”. C’est dans ce cadre que GBL est monté au capital d’Umicore (13,1%), d’Ontex (7,4%) et d’Adidas (3%) ces 2 dernières années. Ian Gallienne, nous confie que “par sa taille, Adidas a vocation à devenir une participation stratégique mais tout reste possible à l’heure actuelle. Cela dépendra notamment de nos relations avec le management et de l’évolution du prix.” L’Administrateur-délégué de GBL n’exclut également pas de profiter d’une quelconque faiblesse du titre Umicore. “C’est une société qu’on apprécie, dont on appuie la stratégie, mais nous n’achetons pas des titres à n’importe quel prix.” D’autres investissements restent à l’étude mais GBL se montre patiente dans un contexte de cours élevés.

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