Grexit : faut-il paniquer ?

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Banques grecques fermées, blocage des négociations, référendum, la Grèce n’apparait jamais avoir été aussi proche d’une sortie de la zone euro. Une perspective faisant plonger les marchés financiers. Les stratégistes relativisent toutefois et appellent au calme.

Les Grecs favorables aux créanciers

Les Bourses européennes en chute de 4% et l’euro sous 1,10 dollar, les investisseurs ont connu une reprise sanglante après un week-end marqué par l’arrêt des négociations entre Athènes et ses créanciers ainsi que le vote en faveur d’un referendum dimanche prochain. Le récit de la tragédie. Les spécialistes incitent toutefois à relativiser. Frank Vranken, Stratégiste chez Puilaetco Dewaay, signale notamment que les premiers sondages démontrent que les Grecs apparaissent plutôt enclins à accepter les propositions des créanciers bien que le parti au pouvoir, la gauche radicale Syriza, milite pour le non.

Pas de contagion

Selon Kit Juckes, stratégiste chez Société Générale, “les marchés et les politiques sont bien mieux préparés à un éventuel défaut ou une sortie de la zone euro de la Grèce qu’il y a quelques années”, limitant de facto le risque de contagion à d’autres pays. Vincent Juvyns relève également que les montants en jeu sont limités pour les marchés financiers après un plongeon de 85% de la Bourse d’Athènes depuis 2007 et alors que 80% de la dette grecque est détenue pas des créanciers publics.

Pas le moteur des marchés

Le stratégiste de JP Morgan explique également que les problèmes de la Grèce devraient repasser au second plan tôt ou tard, le redressement de la croissance européenne et la politique de la Banque centrale européenne étant les principaux moteurs des marchés. Il estime ainsi même que c’est le moment d’investir en actions européennes.

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