L’accord avec l’Iran pèse sur le pétrole

Le pays n’est autorisé qu’à maintenir son niveau d’exportation actuel, ce qui reste toutefois mieux que la nouvelle baisse de production de brut prévue. La perspective d’un accord plus large dans les six mois pourrait également permettre à l’Iran de mieux exploiter son potentiel pétrolier.

À court terme, l’accord avec l’Iran ne modifiera guère le marché pétrolier, ni même à moyen terme. Même en étant autorisé à exporter librement du brut, le pays ne pourrait en effet qu’offrir 0,5 million de barils par jour (mb/j) en plus qu’actuellement, un impact limité sur un marché mondial de plus de 90 mb/j.

En cas de levée des sanctions commerciales, l’Iran pourrait toutefois envisager de redévelopper ses infrastructures minées par plus de 3 décennies de sanctions économiques. Actuellement, Téhéran affiche ainsi une production de l’ordre de 3 mb/j contre 5-6 mb/j dans les années 70.

Dans un tel cas, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) devrait revoir à la hausse ses prévisions de capacité de production estimées à 103 mb/j à l’horizon 2018. La demande devrait atteindre près de 97mb/j en 2018 et 101 mb/j en 2035 selon les dernières prévisions de l’AIE. Le marché pétrolier apparait donc très bien approvisionné grâce à la hausse de production prévue en Irak (reconstruction des infrastructures) et aux États-Unis (pétrole de schiste) notamment.

Cédric Boitte

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