L’adieu définitif de Solvay à la “chimie de papa”

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Solvay a cédé à BASF ses activités polyamides (c’est-à-dire de fabrication de nylon), dernier grand secteur considéré comme non stratégique par le management du groupe.

Ces 12 usines constituaient un héritage du groupe Rhodia avec lequel Solvay avait fusionné en 2011. Elles viennent d’être vendues pour 1,6 milliard d’euros à l’allemand BASF.

Solvay travaille en effet depuis quatre ans à un repositionnement stratégique majeur dans la chimie à haute valeur ajoutée et dans les matériaux avancés. Le groupe s’est donc progressivement défait de ses activités plus traditionnelles comme la fabrication de filtres à cigarettes, et aujourd’hui le nylon. Par cette opération, le groupe a définitivement tourné la page de ” la chimie de papa “. Solvay ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. ” Il nous reste vraiment beaucoup de choses à faire, a expliqué le patron du groupe Jean-Pierre Clamadieu à nos confrères de L’Echo. Nous travaillons beaucoup sur la croissance. Comment peut-on, à partir du portefeuille d’activités qui est le nôtre, maximiser la croissance par l’innovation, par la proximité avec nos clients, par notre capacité à identifier des opportunités, avec l’introduction du digital. ”

L’opération en tout cas réjouit les analystes. ” Outre la stratégie du groupe qui mettra davantage l’accent sur les produits chimiques spéciaux (ce qui aura un impact positif sur les marges, d’autres divisions étant moins cycliques et plus rentables) et la réduction considérable de l’endettement, nous trouvons le prix de vente de 1,6 milliard d’euros (valeur d’entreprise) plus que correct, affirme Rudy De Groodt, de BNPP Fortis. Dans le secteur européen de la chimie, Solvay incarne une transformation réussie en devenant un acteur à moindre coefficient de capital, moins cyclique et plus durable. ”

Même son de cloche chez Raymond James qui estime que le cours de Solvay peut atteindre les 150 euros dans les mois qui viennent, soit 20 % environ de plus qu’actuellement…

1,6 milliard d’euros. C’est le prix payé par BASF pour acquérir les activités polyamides de Solvay, une activité qui affichait en 2016 un chiffre d’affaires de 1,3 milliard et un excédent brut d’exploitation (EBITDA) de 200 millions.

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