L’euro de nouveau au-delà de 1,35 dollar

Les marchés semblent déjà avoir digéré l’abaissement de taux surprise décidé par la Banque centrale européenne, la monnaie unique reprenant sa marche en avant au risque de mettre en péril la reprise économique en Europe.

Alors que les États-Unis affichent une accélération de leur croissance (0,7% au troisième trimestre en glissement trimestriel) et un chômage en baisse à 7,3%, la zone euro se débat pour se sortir de la récession (croissance de 0,1% au troisième trimestre) avec un taux de chômage record de 12,2%. Pourtant, c’est bel et bien la monnaie unique qui prend le large par rapport au billet vert.

Avec l’abaissement de son taux directeur de 0,50% à 0,25%, la Banque centrale européenne (BCE) a gommé le différentiel de taux mais la hausse de l’euro s’explique surtout par l’évolution des excédents de liquidités. En dollars, il augmente à la suite des injections mensuelles de 85 milliards de dollars de la Fed tandis qu’en zone euro, les banques européennes remboursent les fonds reçus lors des prêts à 3 ans fin 2011 – début 2012 en raison d’un coût trop élevé (taux de 1%).

Avant que le taux de change euro/dollar baisse durablement, il faudra donc un rééquilibrage des politiques monétaires, ce qui peut passer par une réduction des injections par la Fed, mais la future probable présidente plaide pour leur poursuite, ou par de nouvelles mesures par la BCE. Elle pourrait ainsi octroyer de nouveaux prêts à moyen terme aux banques mais au taux actuel de 0,25%.

Cédric Boitte

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