La BCE a déçu

Les Bourses européennes ont chuté cet après-midi après la tant attendue réunion de la Banque centrale européenne. Finalement, la BCE n’a encore rien décidé même si Mario Draghi a clairement sous-entendu que l’institut devrait ranimer son programme de rachat d’obligations sur le marché secondaire mais les gouverneurs doivent encore s’entendre sur les modalités dont l’ampleur de l’intervention.

Les investisseurs se montraient logiquement déçus de l’absence d’intervention immédiate de la BCE et s’inquiétaient du rebond du taux à dix ans de l’Espagne à plus de 7%.

Europe

À Paris, BNP Paribas a chuté dans le sillage du secteur malgré des trimestriels meilleurs que prévu. Son bénéfice net a reculé de 13% à 1,85 milliard d’euros mais les analystes craignaient un plongeon bien plus important à 1,65 milliard. Plus d’infos sur les résultats de BNP Paribas ici.

Veolia a abandonné plus de 11%. Le leader mondial du secteur de l’environnement a certes renoué avec un résultat net positif au premier semestre avec un bénéfice net de 153 millions d’euros mais les dépréciations ont de nouveau pesé sur les chiffres et Veolia prévoit de nouvelles réductions de coûts en complément du plan existant. De plus, son endettement ne diminue toujours pas malgré la multiplication des cessions d’actifs.

Bruxelles

À Bruxelles, GDF Suez s’est démarqué au sein du Bel 20. L’énergéticien français a livré des chiffres semestriels solides. Son bénéfice net récurrent a ainsi progressé de 6% à 2,5 milliards d’euros malgré le contexte difficile vu le ralentissement économique et la limitation des prix dans plusieurs pays. GDF Suez a également confirmé ses prévisions annuelles. Plus d’infos ici.

En queue de peloton, on retrouve les financières à la suite évidemment de l’absence de mesure immédiate prise par la Banque centrale européenne pour contrer la crise des dettes souveraines.

Hors de l’indice, Aedifica a connu une séance en dents de scie après que les analystes de KBC Securities aient relevé leur objectif de cours de 42 à 45 euros tout en maintenant leur conseil à conserver.

États-Unis

Les marchés américains reculaient à la mi-séance à la suite de la réunion de la BCE. Au niveau des indicateurs économiques, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé moins fortement que prévu mais les commandes à l’industrie ont baissé de 0,5% alors que les économistes tablaient sur une hausse du même ordre de grandeur.

Au niveau des valeurs, Abercrombie s’effondrait. L’exploitant des enseignes Abercrombie et Hollister a fortement abaissé ses prévisions annuelles tablant désormais sur un bénéfice par action compris entre 2,50 et 2,75 dollars contre une précédente fourchette de 3,50 – 3,75. Le groupe explique ce profit warning par la crise dans la zone euro mais les analystes y voient surtout le symbole des erreurs stratégiques de Abercrombie.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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