La malédiction du Bel 20 a encore frappé

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Ontex, Galàpagos et ING intégreront le Bel 20 le 21 mars prochain mais sont déjà rattrapés par la poisse collant aux nouveaux-venus dans l’indice phare d’Euronext Bruxelles. Historiquement, mieux vaut même s’intéresser aux valeurs évincées qui affichent en moyenne une surperformance par rapport à l’indice.

50% d’échec

Loin de l’attention accordée aux principaux indices mondiaux (S&P 500, Stoxx Europe 600, etc.), le Bel 20 a vu son influence fondre avec le nombre de fonds en actions belges. Ces derniers ne représentent plus guère que 1,25 milliard (ou 0,8% de ca la capitalisation d’AB InBev) selon les données de Morningstar. Il n’est plus guère question de contestation pour les valeurs évincées, comme Barco, Bekaert, Cofinimmo, D’Ieteren et Omega Pharma face à la réforme de l’indice en 2004. Au contraire, les sociétés pourraient même redouter d’y entrer. Sur les 8 dernières valeurs intégrées, seules 2 ont en effet fait mieux que l’indice depuis et 3 ont complètement sombré (Nyrstar, ThromboGenics et Delta Lloyd). En y ajoutant D’Ieteren, la moitié des actions reprises dans le Bel 20 depuis 2008 en aura été évincée d’ici le 21 mars.

Le CEO d’Ontex et le spectre de ThromboGenics

Cela n’est évidemment pas de bon augure pour Ontex, Galápagos et ING. Le producteur de langes vient d’ailleurs déjà de connaître un mardi noir, la déception d’un avertissement sur les résultats 2016 se doublant de la colère d’apprendre que le CEO avait (à nouveau) vendu un gros paquet de titres au cours des dernières semaines. ING est pour sa part victime comme ses pairs de la politique de la Banque centrale européenne qui comprime sa rentabilité structurelle, sa marge nette d’intérêt ayant fondu sous 1,5% l’année dernière. Enfin, Galàpagos réveille le spectre de ThromboGenics, victime d’un bide commercial retentissant. Son médicament vedette, un traitement de polyarthrite rhumatoïde, doit passer par la 3e phase des études cliniques avant d’être éventuellement commercialisé au terme d’un parcours encore long. L’euphorie de l’année dernière a déjà cédé face au poids des incertitudes, le titre affichant une chute de 30% depuis le début de l’année dans le sillage de la vente de 5,1% du capital de la société par Johnson & Johnson.

Miser sur les éjectés

La façon la plus rentable d’investir dans le Bel 20 est en fait historiquement de s’intéresser aux valeurs éjectées, soit D’Ieteren, Delta Lloyd et Befimmo. Historiquement, elles affichent en effet une sensible surperformance grâce notamment à CMB ou IBA dont les cours ont été démultipliés depuis leur sortie respectivement en 1999 et 2003. Plus récemment, Nyrstar et Agfa-Gevaert avaient dans un premier temps quintuplé après leur éviction en 2009. Face à ces réussites, quelques déconvenues sont toutefois à épingler comme ThromboGenics, Nyrstar pour celui qui n’aurait pas vendu à temps ou Real Software pour les nostalgiques de la bulle technologique.

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