Le Belge n’a jamais épargné autant

Le Belge place aujourd’hui en moyenne 20 pc de ses revenus disponibles dans des produits d’épargne, contre 15 pc vers les années 2005-2007, une conséquence probable de la crise qui a incité les ménages à la prudence, indiquent jeudi les journaux du groupe Sud Presse.

L’épargne des Belges se porte bien et s’élève en moyenne à 20 pc du revenu disponible, même s’il existe de grosses différences entre les catégories de revenus, un chiffre proche des taux constatés avant 1995. Le succès des comptes d’épargne, dont les montants sont en hausse depuis 2009, s’explique par la capacité d’épargne des Belges, mais aussi un déplacement des comptes qui viennent à échéance et des bons de caisse vers les livrets d’épargne. La prudence à la suite de la crise financière a également un impact. Au premier trimestre 2010, les chiffres des huit banques les plus importantes montraient un nouvel apport de 10,8 milliards d’euros. On frôlait dès lors les 200 milliards d’euros de dépôt. Des chiffres de l’enquête sur le budget des ménages, mais pour les années 2005 à 2007, indiquent eux que le taux d’épargne moyen en Belgique était alors de 13 pc. “Les ménages bruxellois montraient la plus forte propension à l’épargne( 13,6%), suivis par les flamands (13,4%), tandis que les familles wallonnes ne consacraient que 12,1% de leur revenu disponible à l’épargne”, explique le ministre des Finances, Didier Reynders.