Le Japon n’a pas résolu ses problèmes

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La dépréciation du yen et les plans de relance ont masqué temporairement les faiblesses du Japon mais la récente rechute des indicateurs économiques souligne une nouvelle le besoin urgent de réformes structurelles pour la troisième économie mondiale.

1) Rechute de l’économie

Affichant une croissance annualisée de 6% au premier trimestre, le PIB du Japon a largement rechuté au printemps (-7,1% en rythme annualisé) à la suite du relèvement de 5% à 8% de la TVA le 1er avril. L’espoir était une reprise rapide permettant notamment à Shinzo Abe, Premier Ministre, de planifier un second relèvement afin de réduire le déficit public tout en prenant des mesures de soutien de la croissance. En août, la production industrielle a toutefois rechuté de 1,5%,troisième repli sensible en 5 mois. Les dépenses des ménages ont de plus reculé de 0,3%.

2) Mauvaise inflation

La politique monétaire extrêmement expansionniste dictée par Shinzo Abe à la Banque du Japon a visiblement sorti el pays de la déflation, l’inflation dépassant même les 3% ces derniers mois. Ces hausses de prix sont toutefois soutenues par la dévaluation du yen et la hausse de la TVA, les salaires affichant une hausse annuelle de 1,4% en août, comprimant donc el pouvoir d’achat des japonais.

3) Manque de réformes structurelles

Fin juillet, le FMI pointait que le redressement du Japon restait trop fragile, car dépendant de la politique monétaire et de plans de relance. Selon l’institution, de plus amples réformes structurelles sont nécessaires afin de restaurer la confiance et la compétitivité. Outre le volet économique, la politique d’immigration est également visée, le Japon souffrant d’un manque de consommateurs et de main d’oeuvre avec un taux de chômage de 3,5% et une population vieillissante (et déclinante).

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