Le pétrole à plus de 81 dollars à New York, un niveau inédit depuis 3 mois

Les prix du pétrole se sont envolés lundi à New York, le baril de référence finissant sur un gain d’environ 3% à plus de 81 dollars, porté à son plus haut niveau depuis début mai par le net affaiblissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a terminé à 81,34 dollars, en progression de 2,39 dollars par rapport à la veille. Il a même touché 81,77 dollars en séance, un niveau inédit depuis le 5 mai dernier.

Le marché a été soutenu par deux principaux éléments, a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics: l’affaiblissement du dollar et les inquiétudes sur de possibles interruptions dans la production du golfe du Mexique à l’approche d’une perturbation tropicale.

Le dollar a nettement reculé lundi sur le marché des changes, permettant à l’euro de grimper jusqu’à près de 1,32 dollar en séance, et rendant les prix des matières premières plus attractifs pour les investisseurs munis d’autres devises.

Une atmosphère généralement optimiste régnait sur les places financières au profit des investissements dits risqués, à l’image de la forte progression des Bourses.

“Les statistiques économiques mondiales ont l’air plutôt solides”, a souligné Jason Schenker, en particulier l’accélération de la croissance dans l’industrie manufacturière de la zone euro, qui s’est confirmée en juillet malgré de fortes disparités entre les pays.

La hausse de l’activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis a continué à ralentir en juillet, mais moins qu’attendu, selon l’indice des directeurs d’achats publié lundi par l’association professionnelle ISM.

La Chine a quant à elle vu son activité manufacturière se contracter en juillet, pour la première fois en seize mois, mais le chiffre n’a pas effrayé les investisseurs.

“Les investisseurs pensent que la Chine va ralentir ses mesures de resserrement (monétaire, prises pour éviter une surchauffe de l’économie, ndlr), ou une autre possibilité serait d’augmenter les mesures de relance”, a souligné Phil Flynn, de PFG Best Research, deux solutions positives pour la demande en énergie.

Par ailleurs, le marché surveillait la dépression tropicale qui s’est formée au milieu de l’océan Atlantique et se déplace vers l’ouest, selon les services météorologiques américains.

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