Les actions à dividendes, une bonne alternative aux obligations ?

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Ilse De Witte Journaliste chez Trends Magazine

Tant que le rendement des dividendes reste largement au-dessus du rendement des obligations, les investissements en valeurs à dividendes restent une bonne idée. C’est l’avis de Patrick Casselman, analyste et spécialiste en actions chez BNP Private Banking.

“Imaginez que les taux d’intérêts américains à 10 ans augmentent de 2 à 2,5%. Dans ce cas, un rendement des dividendes de plus de 3% apparaîtra encore toujours attractif. Pour les entreprises en Europe, la barre se situe encore beaucoup plus bas. Les taux d’intérêt en Europe sont plus faibles qu’aux Etats-Unis, et cela restera probablement encore longtemps ainsi. Les taux d’intérêt belge à 10 ans par exemple sont encore toujours seulement de 1%.”

Casselman conseille surtout les actions belges aux investisseurs belges à la recherche de rendement de dividendes. “Vous risquez de payer deux fois l’impôt sur les dividendes étrangers. Sur les dividendes du fournisseur d’énergie français Engie, l’ancien GDF Suez, l’investisseur belge paie par exemple 30% de prélèvement à la source en France, et ensuite encore une fois 25% de précompte mobilier sur ce qui reste. Dans ce cas, vous feriez mieux d’investir via un fonds de valeurs de dividendes étrangères.

“Les sociétés immobilières attirent ensuite rapidement l’attention. Les groupes immobiliers comme Cofinimmo, Befimmo, Aedifica et WDP sont obligés de reverser la plus grande partie de leur bénéfice à leurs actionnaires. Leur taux d’endettement et la répartition de leurs actifs doivent aussi satisfaire à des règles légales. Avec des payeurs de dividendes stables comme Proximus, bpost et Elia, les investisseurs peuvent également faire peu d’erreurs selon Casselman.

Mi-septembre, le gestionnaire de réseau Elia a été découvert par la maison de bourse hollandaise Rabo. Les analystes Jorn Koch et Michel Aupers qualifient cette action de quasi alternative pour les obligations. “Les résultats sont directement liés au rendement des obligations d’état belges et indirectement au rendement des obligations d’état allemandes”, relèvent-ils. “De ce fait, l’action offre une protection naturelle contre les varations des taux d’intérêt.”

Le gouvernement régule les revenus d’Elia, et à partir de 2016, la méthode de calcul des tarifs se simplifie et devient plus facile à comprendre. Les analystes de Rabo s’attendent de ce fait à plus de suivi de l’action, ce qui peut mener à une valorisation. Ils ajoutent cependant que le dividende du gestionnaire de réseau augmentera au cours des prochaines années moins rapidement que dans le passé. Tenez également compte que le précompte mobilier sur les dividendes grimpera à 27% à partir de 2016.

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