Les assureurs moins exposés que les banques à la crise européenne

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D’après Fitch les assureurs subiraient moins de dégâts que les banques si l’Europe devait s’enfoncer un peu plus dans la crise.

Lorsqu’il est question d’évoquer les victimes de la crise des emprunts souverains européens, le secteur financier est immédiatement pointé du doigt ; et plus particulièrement les banques d’ailleurs. Les assureurs sont rarement évoqués et pourtant leurs comptes regorges également d’emprunts souverains. L’agence de notation financières, Fitch Ratings, juge pour sa part que les assureurs sont moins exposés que les banques aux conséquences de la crise européenne, en raison notamment de leur possibilité de partager les pertes avec leurs clients.

Dans un communiqué diffusé mercredi, Fitch rappelle que les notes de tous les pays de la zone euro seraient placés sous surveillance négative si l’hypothèse d’une sortie de la Grèce de l’Union monétaire prenait de la consistance, ce qui ouvrirait la voie à leur abaissement. Même si les pays dits périphériques (Chypre, Irlande, Italie, Portugal et Espagne) seraient en première ligne pour une révision à la baisse de leur notation, les autres pays de la zone euro seraient aussi menacés en cas de contagion importante, ajoute l’agence.

Or, souligne Fitch Ratings, assureurs et banques sont liés à des degrés divers aux Etats. Pour un peu plus d’un tiers des banques de la zone euro, la note de dette à long terme intègre un éventuel soutien public, ce qui signifie que l’abaissement de la note d’un pays aurait des conséquences sur celle des banques.

Les assureurs sont eux exposés à travers leurs portefeuilles d’investissement, qui contiennent des obligations d’Etats.

” Toutefois, nous nous attendons à ce que la possibilité pour les assureurs-vie de faire peser des pertes sur leurs clients soit une circonstance atténuante face à une chute des marchés financiers “, indique l’agence de notation.

Les assureurs peuvent ainsi puiser dans la provision pour excédent (PPE), une réserve alimentée au fil des exercices pour assurer la pérennité des contrats d’assurance-vie. C’est grâce à ce mécanisme qu’ils ont pu limiter l’impact de l’effacement d’une partie de la dette grecque. (avec AFP)

K.H.

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