Les compagnies aériennes épargnent, mais pas sur la sécurité

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La rentabilité est primordiale pour les compagnies aériennes. Mais pas sur le dos de la sécurité !

Les compagnies aériennes n’épargnent pas sur la sécurité. Elles coupent ailleurs dans les coûts. En premier lieu, elles essaient de diminuer le poids de leurs avions, ce qui diminue la consommation de carburant.

Par exemple, la compagnie aérienne canadienne Norduyn travaille avec des chariots de nourriture et de boissons d’un poids inférieur à 10 kilos. American Airlines quant à elle remplace les magazines d’information par des iPads, ce qui réduirait le poids de chaque appareil de 16 kilos.

Une des stratégies les plus populaires dans le secteur aérien est le ‘fuel hedging’. Les compagnies essaient de prévoir au mieux l’évolution des prix des carburants et agissent en conséquence. Si des pics à la hausse sont prévus, elles concluent un accord avec le fournisseur afin de maintenir le prix à son niveau actuel pendant une période prédéfinie.

South West Airlines pionnière

La compagnie américaine South West Airlines fut la première à propager certaines astuces pour diminuer les coûts dans le secteur aérien. Elle installe plus de places assises et effectue plus de vols que les autres compagnies.

De plus, tout comme Ryanair, elle vole exclusivement avec des Boeing 737. Cet appareil coûte en moyenne 50 millions de dollars; les plus gros modèles reviennent à 300 millions de dollars environ. En n’utilisant qu’un seul modèle, les compagnies aériennes doivent payer moins de frais de formation à leurs pilotes. Sinon elles doivent acheter un programme de formation par modèle.

South West Airlines était aussi la première compagnie à supprimer la classe business et à appliquer le fameux système des suppléments à ses passagers pour tout service extra. D’autres compagnies ont suivi avec des suppléments similaires.

Compagnies à bas coûts

Les compagnies low cost vont encore un peu plus loin dans la chasse aux coûts. Elles choisissent minutieusement les aéroports avec lesquels elles concluent un accord. Ce qui est en jeu ici, ce sont les taxes d’aéroport.

Ce sont des suppléments que les aéroports facturent aux compagnies aériennes pour, par exemple, la sécurité, le carburant, la pollution sonore ou les taxes gouvernementales. Les compagnies refacturent ces coûts à leurs clients. Au plus bas sont ces coûts, au plus elles peuvent réduire le prix du billet d’avion.

La compagnie aérienne Ryanair détient la palme en matière de réductions de coûts. Salles d’attente luxueuses ou services à la clientèle éblouissants sont exclus. Le CEO Michael O’Leary est connu pour ses stratégies de vente agressives. Ryanair décourage par exemple ses passagers d’emporter des bagages, ce qui lui permet de revendre l’espace libre comme espace marchandise. (NS)

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