Les stress tests espagnols détendent les marchés

Les très attendus tests de résistance des banques espagnoles ont débouché sur les résultats attendus, le secteur ayant besoin de 59,3 milliards d’euros au total, en ligne avec l’estimation de 60 milliards, et les caisses d’épargne concentrent l’essentiel des aides publiques nécessaires.

San surprise, Bankia, la quatrième banque espagnole issue de la fusion de sept caisses d’épargne et déjà nationalisée, nécessitera l’aide la plus conséquente avec 24,7 milliards, devant d’autres caisses d’épargne nationalisées comme Catalunya Bank (10,8 milliards) et NCG Banco (7,2 milliards). Au total, sept des 14 établissements “testés” doivent renforcer leurs fonds propres afin de pourvoir faire face à un scénario pessimiste (poursuite du déraillement du marché immobilier, chute de 6,5% du PIB de l’Espagne entre 2002 et 2014). C’est notamment le cas de Banco Popular, sixième banque du pays, qui ne souhaite toutefois pas avoir recours à l’aide publique afin d’obtenir les 3,2 milliards qui lui manquent et a annoncé une augmentation de capital de 2,5 milliards.

Parmi les bons élèves, on retrouve les deux géants Banco Santander et BBVA qui affichent une marche de sécurité de respectivement 25,3 et 11,2 milliards par rapport au scénario pessimiste. Un signe qu’une grande banque diversifiée tant au niveau géographique que de ses activités demeure plus résiliente. À noter que Banco Santander et BBVA avaient déjà affrontés la crise du subprime sans avoir recours à l’aide publique.

Selon de nombreux observateurs, l’annonce du résultat des tests de résistance était le dernier obstacle qui empêchait le gouvernement espagnol de demander un soutien global à ses partenaires européens.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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