Les trois pépites de la Financière de l’Échiquier

© Reuters

Marc Craquelin, Directeur de la Gestion d’actifs à La Financière de l’Échiquier, a sélectionné les trois ” pépites ” qui attendent leur heure en Bourse.

Melia Hotels

Leader de l’hôtellerie de loisirs, le groupe espagnol devrait profiter de l’amélioration de l’économie locale. En effet, avec plus de la moitié de ses revenus réalisés en Europe dont une grande partie en Espagne, cet opérateur hôtelier dispose d’un important levier opérationnel puisque les revenus par chambre sont, par exemple en Espagne, encore inférieurs de plus de 20% à ceux de l’année 2007. Après plusieurs années où le groupe s’est attaché à réduire son endettement, Melia va maintenant pouvoir se concentrer sur sa gestion hôtelière par l’accélération de son développement et démontrer la valeur cachée de ses actifs.

Nordnet

Acteur de référence du marché de la banque en ligne en Scandinavie. Le groupe a été fondé en 1996 comme courtier en ligne, avant de faire progressivement évoluer son offre vers la banque en ligne. Véritable modèle de rupture, Nordnet gagne trimestre après trimestre des parts de marché significatives, bénéficiant de la transformation du marché scandinave, plus rapide que dans les autres pays européens. En 2014, le groupe a fait croître sa base client de 10%, et est parvenu à générer une marge opérationnelle de 35% malgré un environnement de taux peu favorable. La croissance structurelle du marché, la réforme à venir du marché des pensions de retraite en Suède et à terme la remontée des taux d’intérêt offrent au groupe d’importants leviers de croissance et d’amélioration de sa rentabilité.

Dassault Aviation

Ce groupe recèle une très grande valeur aujourd’hui cachée. Au coeur de l’entreprise, Falcon est l’un des trois acteurs majeurs du secteur des jets haut de gamme. Il s’agit d’un métier très concentré : les trois premiers acteurs possèdent plus de 90% de parts de marché, et les premiers critères de choix sont la marque et les performances, le prix n’étant qu’un élément secondaire. De plus, la structure de production étant très flexible, la résilience des marges de ce métier est très forte : elles n’ont jamais été inférieures à 10%. Or après des années de cycle compliqué, nous sommes à l’aube d’une reprise de la demande alors même que Falcon est en plein renouvellement de sa gamme qui verra sortir deux produits très attendus: le Falcon 5X en 2016 et le 8X en 2017. Sans même attendre cette accélération des ventes, le groupe bénéficiera de deux éléments majeurs: la baisse de l’euro comme tous les groupes aéronautiques mais également la baisse de leurs dépenses de R&D qui avaient presque doublé ces trois dernières années. Outre Falcon, Dassault présente 2,8 milliards de cash, 25% de Thales et une activité militaire (Rafale) qui au-delà des livraisons assurées à l’armée française commence tout juste à connaitre des succès à l’exportation avec le contrat Egyptien. Jusqu’il y a peu le groupe souffrait d’une structure actionnariale très pénalisante: la majorité du capital pour la holding de la famille Dassault et 46% pour Airbus qui se trouve être son principal concurrent. De quoi donner toutes les raisons au management de ne pas extérioriser la valeur du groupe en maintenant notamment le dividende à un faible niveau. Mais nous sommes actuellement à un point d’inflexion grâce à la reprise de la demande de Falcon et à la perspective d’une nette amélioration de la gouvernance : Airbus est en train de céder sa participation. Enfin, un véritable flottant est en train de se créer, Dassault commence à utiliser son cash et une fois Airbus sorti, la valeur sera naturellement redécouverte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content