Made in France : Danone (4/5)

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Danone est devenu en toute discrétion un des piliers de l’indice français Cac 40, leader mondial des yaourts ne décevant quasiment jamais ses supporters malgré les vents contraires.

Si ce n’est lors des rumeurs d’offre de rachat hostile par Pepsi, Danone passe pour un groupe relativement discret en Bourse. Force est toutefois de constater que son Président-Directeur Général, Franck Riboud -fils du fondateur Antoine Riboud-, mène bien sa barque. Après avoir recentré les activités de Danone, au début du siècle, il a remis l’accent sur la croissance avec pour résultat que le chiffre d’affaires a bondi de 29% en trois ans à 19 milliards d’euros et que le bénéfice net a plus que doublé depuis 2003 à 1,75 milliard d’euros.

Danone parvient de plus à continuer à croître à un rythme soutenu ces derniers trimestres malgré les nombreux vents contraires. En Europe, le groupe doit évidemment faire face au net ralentissement économique. En Chine, le groupe est ainsi confronté à la concurrence des acteurs locaux ce qui l’a poussé à se concentrer sur ses produits plus de haut de gamme comme les yaourts alicaments.

Outre son leadership mondial dans les yaourts, Danone est également numéro deux mondial dans l’eau embouteillée avec des marques comme Evian, Volvic ou Robust. Les deux dernières divisions du groupe, nutrition infantile (numéro deux mondial) et nutrition médicale (leader européen), sont les plus rentables avec une marge de plus de 19% l’année dernière contre 13% pour les produits laitiers frais et les eaux. Leur poids dans le chiffre d’affaires n’excède toutefois pas 25% contre 58% pour les produits laitiers frais.

Danone s’articule donc autour de quatre divisions où il exerce un rôle de leader et vise l’excellence opérationnelle, ses marges s’améliorant année après année. Le groupe vient toutefois de rater une belle opportunité de croissance avec le rachat de la division nutrition infantile de Pfizer par Nestlé. Les cibles de cette envergure sont en effet rares.

En Bourse, les qualités de Danone se reflètent dans ses multiples de valorisation élevés : plus de 16 fois le bénéfice prévu pour cette année. Trop pour une société comme Danone qui connait certes une croissance soutenue mais pas aussi élevée que LVMH par exemple.

Cédric Boitte

www.AccioZ.be

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