Mario Draghi plus volontariste

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Si la BCE n’a pas touché à sa politique monétaire lors de la réunion de ce jeudi, Mario Draghi s’est montré prêt à agir si l’inflation ou le marché monétaire inquiètent davantage dans les mois à venir.

Concernant l’évolution de l’inflation en zone euro, Mario Draghi a indiqué ne pas craindre de scénario déflationniste à la japonaise malgré le recul continu de l’inflation qui n’atteignait plus de que 0,8% (en glissement annuel) en décembre. Le Président de la BCE a toutefois indiqué que l’institution francfortoise restait attentive à l’évolution des perspectives d’inflation à moyen-long terme. S’il apparaissait que l’inflation devait rester durablement inférieure à 1% (bien loin de son objectif de 2%), la BCE pourrait donc prendre de nouvelles mesures.

Tout comme si le début des tensions sur les marchés monétaires devaient se renforcer. À la suite du remboursement anticipé (588 milliards sur 1019) par les banques des LTRO (prêts à 3 ans) de fin 2011-début 2012, les excédents de liquidités en zone euro ont fortement baissé, ce qui se traduit par une remontée des taux à très court terme comme l’euribor 3 mois qui est passé de 0,17 à 0,28% depuis novembre.

En cas de nouvelle intervention, la BCE devrait surtout choisir entre continuer à jouer sur les taux d’intérêts, ce qui pourrait impliquer un taux de dépôts négatif afin d’inciter les banques à prêter plutôt qu’à conserver des liquidités parquées à la BCE, ou lancer un nouveau LTRO au taux de refinancement actuel (0,25%), ce qui permettrait de doper les excédents de liquidités et pourrait également avoir un impact sur la parité euro/dollar.

Cédric Boitte

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