Microsoft voit son bilan amputé de 6,2 milliards USD

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L’acquisition de aQuantive ne fut pas une bonne affaire en définitive et n’a pas dopé ses publicités on-line comme escompté.

Microsoft a annoncé hier soir qu’il enregistrerait une charge pour dépréciation d’actif de 6,2 milliards de dollars, non cash, relative à son activité de services en ligne au quatrième trimestre de son exercice fiscal 2012. Elle est liée pour l’essentiel à l’acquisition du spécialiste du marketing et de la publicité numérique aQuantive en août 2007 pour 6,3 milliards de dollars. L’éditeur de logiciels souhaitait alors concurrencer frontalement Google sur le marché de la publicité en ligne.

Microsoft a expliqué que cette acquisition n’avait pas accéléré sa croissance dans la publicité numérique dans les proportions attendues. Il a ajouté que les perspectives de croissance et de rentabilité de son activité de services en ligne étaient inférieures aux précédentes estimations.

Il y a 5 ans lors de l’acquisition de aQuantive les choses ont rapidement tourné au vinaigre, les têtes pensantes de la société acquise quittant rapidement les unes après les autres le groupe Microsoft. Google reste le maître indétrôné des revenus on-line avec une part de marché de plus de 60% sur la publicité internet. Le service ” internet ” de Microsoft est pour sa part déficitaire (500 millions USD par trimestre) suite à des investissements onéreux qui n’ont pas encore portés leurs fruits.

Outre les difficultés de Microsoft à se faire une place sur la toile pour y récupérer des revenus publicitaire, il faut retenir de cette dépréciation que les acquisitions rubis sur l’ongle ne sont pas forcément de bonnes affaires. Les groupes peuvent cacher un temps dans leur bilan sous la rubrique ” Goodwill ” ces acquisitions trop chères. Si elles ne tiennent pas leur promesses ces ” mauvaises affaires ” refont surface mais sous la forme d’une perte sonnante et trébuchante réalisée en une seule fois. Les actionnaires sont alors les dindons de la farce. Nous ne saurions trop vous conseiller de vous méfier des sociétés disposant d’une rubrique ” Goodwill ” trop importante.

Karine Huet

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