Nouvelle acquisition gagnante pour AB InBev

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Ayant vu sa proposition de fusion refusée par Heineken, SAB Miller apparait désormais sans défense face à AB InBev qui a 5 bonnes raisons de racheter son plus proche poursuivant dans la hiérarchie mondiale.

1)Complémentarité géographique

En reprenant SAB Miller, AB InBev devient en une seule opération leader en Afrique et en Amérique latine hors Brésil (où AB InBev est déjà de loin leader) tout en se renforçant substantiellement en Asie.

2)Des concessions limitées

Les remèdes imposés par les autorités de la concurrence à une fusion d’AB InBev et SAB Miller devraient rester assez limités et concerner surtout la cession des parts du brasseur anglo-sud-africain dans ses deux co-entreprises aux États-Unis et en Chine.

3)Endettement maitrisé

Selon le Wall Street Journal, AB InBev négocierait un prêt de 122 milliards de dollars mais le groupe pourrait comme pour le rachat d’Anheuser Busch rapidement réduire son endettement grâce à une opération sur titres (Morningstar évoquant même une offre partiellement en actions) et à des cessions : remèdes imposés par les autorités de la concurrence et activités non-stratégiques. AB InBev pourra de plus compter sur de plantureux cash-flows, ce qui devrait ramener son ratio d’endettement de 7,2 à 3,3 en à peine 2 ans selon Fitch.

4)Économies d’échelle

En rachetant SAB Miller, AB InBev ferait passer sa part de marché mondiale d’un peu plus de 20% à 30%, le rendant incontournable pour les fournisseurs de matières premières et le plaçant donc en position de force dans les négociations.

5)Amélioration des marges

Le potentiel d’amélioration des bénéfices de SAB Miller demeure important par rapport aux standards d’AB InBev, le numéro deux mondial affichant une marge opérationnelle de 24% contre plus de 30% pour le géant belgo-brésilien.

Cédric Boitte

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