Nouvelle année record pour Sipef

Le holding de plantations a vu son chiffre d’affaires progresser de 32% pour un bénéfice en hausse de 12%.

Sipef, le holding belge de plantations qui possède des exploitations d’huile de palme et de caoutchouc en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, peut être satisfait de son année 2011. La récolte de son principal produit, l’huile de palme, a progressé de 7,9% à 258.099 tonnes. En 2011, le prix moyen d’une tonne d’huile de palme a également augmenté de 25% par rapport à 2010 (1125 dollars la tonne en 2011 contre 901 dollars la tonne en 2010). L’huile de palme représente ainsi 78% du chiffre d’affaires total et 79% du bénéfice brut.

Le prix du caoutchouc, qui prend à son compte 16,5% du bénéfice brut, a augmenté en 2011 par rapport à 2010, même si le volume de production a baissé de 12% en raison d’une sécheresse extrême à Sumatra au troisième trimestre, suivie de précipitations excessives au quatrième trimestre. La production de thé a également souffert des conditions météorologiques – causées par le phénomène climatique La Niña – et a baissé de 15%. Enfin, la production de bananes en Côte d’Ivoire a pâti de la guerre civile au premier semestre. Ces deux produits – le thé et les bananes – ne représentent cependant que 2,5% du bénéfice brut total.

L’augmentation du volume de production et du prix de l’huile de palme ont accru le cash-flow opérationnel de 34% à 104,3 millions de dollars. Sipef n’a pas de dettes et affecte ses cash-flows à l’extension de la surface cultivée. En 2011, le holding a obtenu une nouvelle licence pour 19.500 ha de nouvelles plantations dans la province Sumatra du Sud.

Sipef a déjà vendu 45% de sa production annuelle d’huile de palme attendue pour cette année à un prix moyen de 1100 dollars. Ce prix est conforme à celui de l’an dernier. L’entreprise prévoit dès lors de réitérer ses bons résultats de 2011. Les actionnaires peuvent compter sur un dividende brut de 1,70 EUR par action, qui représente 25% du bénéfice net par action (6,8 EUR).

L’action s’échange à moins de 10 fois les bénéfices attendus pour cette année, mais les incertitudes qui planent sur la reprise économique pèsent sur les prix. Nous conseillons dès lors de conserver l’action et d’attendre une correction sous les 55 EUR pour racheter.

Mathias Nuttin

Twitter: @MathiasNuttin

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