Pourquoi les bourses chutent

© REUTERS/Christian Hartmann

Les marchés européens ont brusquement accéléré leur chute à l’issue de la réunion de la Banque centrale européenne qui ne recélait pourtant guère de réelle surprise.

1) Nouveau coup de pouce espéré

Le nouveau recul à 0,3% de l’inflation en zone euro avait suscité l’espoir d’une intervention plus agressive de la BCE par rapport aux mesures préannoncées et précisées ce jeudi. D’autant plus que l’inflation de base (hors alimentation, énergie, alcool et tabac) avait chuté à 0,7%, plus bas niveau depuis la création de la zone euro, et que le premier round de prêts à long terme ciblé n’avait recueilli des demandes que de 83 milliards, 2 fois moins qu’attendu. Un signe que les banques font avant tout face à un manque de demandes de crédit valables, problème guère résolu par les dernières mesures de la BCE.

2) Dégradation des indicateurs économiques

La baisse des indicateurs manufacturiers en zone euro (de 50,7 à 50,3), au Royaume-Uni (de 52,5 à 51,6) et aux États-Unis (de 59 à 56,6) a renforcé les craintes sur l’économie mondiale. Au Japon, les Abenomics semblent déjà ne plus soutenir la conjoncture, la production industrielle ayant chuté 3 fois au cours des 5 derniers mois. En Chine, le ralentissement de la croissance s’est aggravé ces derniers mois, les autorités étant contraintes de limiter les injections de liquidités afin de tenter d’éviter une crise financière.

3) Hong Kong, Ebola

L’économie chinoise pourrait également être affectée par les manifestations pro-démocratiques à Hong Kong, le centre financier de la Chine. Aux États-Unis, le premier cas d’Ebola attise les craintes d’expansion du virus, ce qui s’avérerait extrêmement paralysant pour l’économie mondiale.

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