Pourquoi UCB continue de dévisser

Si les Bourses européennes ont repris leur marche en avant ces deux dernières semaines, UCB n’en a pas profité, le groupe biopharmaceutique continuant de décliner malgré la croissance de ses résultats au premier trimestre.

Croissance pas si robuste

UCB a comme prévu profité du bond des ventes de ses 3 nouveaux médicaments (Cimzia-Vimpat-Neupro) pour renouer avec la croissance au premier trimestre. La hausse de 19% du chiffre d’affaires a toutefois également été largement portée par les effets de change (impact de 8%) et la progression des ventes de Keppra qui va faire face à une concurrence biosimilaire (générique d’un traitement biotechnologique) grandissante. Le groupe indien Sun Pharmaceuticals a en effet reçu le feu vert des autorités américaines pour la mise sur le marché du biosimilaire Epilepsia XR.

Profits insuffisants

UCB est contraint d’afficher une croissance vigoureuse en raison de valorisation élevée. Même après une chute de 11% en un mois, le titre cote en effet plus de 30 fois la prévision haute de profit par action du groupe pour 2015 (fourchette de 1,90 à 2,05 euros). Les résultats d’UCB sont notamment grevés par des coûts importants de R&D qui ont absorbé 28% de son chiffre d’affaires l’année dernière, le double des activités pharmaceutique de Sanofi. Les activités du groupe belge ne génèrent ainsi pas suffisamment de cash pour financer les investissements et payer le dividende. Cela explique qu’UCB vende ses activités non-stratégiques, ce qui pèse toutefois sur ses profits.

Quitte ou double sur l’epratuzumab

Pour UCB, la solution réside surtout dans son portefeuille de produits en développement. Le groupe biopharmaceutique a déposé en janvier le dossier de demande de commercialisation du brivaracetam (antiépileptique) et publiera prochainement (prévu au premier semestre) les résultats de la dernière phase des études cliniques pour l’epratuzumab. Ce traitement expérimental du lupus recèle un potentiel de ventes important mais l’indication est également connue pour ses nombreuses déceptions, y compris en fin de développement. Les perspectives boursières d’UCB pour les 12 prochains mois pourraient ainsi se jouer sur un coup de dés. UCB développe également (en partenariat) d’autres traitements prometteurs mais les marchés devront patienter jusqu’en 2016 pour des résultats d’étude.

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