Quand arrivera la correction?

Ces dernières semaines, les tables de cotations se sont abondamment colorées de rouge. N’est-ce qu’une semaine à oublier ou faut-il craindre un renversement de tendance ?

L’indice S&P500, qui dicte la tendance pour les actions, a progressé de 1147 à 1420 points en quatre mois. Une belle hausse de 24 % ! Il y a quatre mois, rares sont ceux qui y auraient cru.

L’indice S&P500 affiche à présent 1375 points. C’est une baisse de 3 % depuis le dernier sommet.

Il est possible qu’une succession d’informations négatives aient fait plonger l’indice, mais les problèmes entourant la zone euro, le chômage aux États-Unis et les tensions au Moyen-Orient sont connus depuis longtemps. Les informations récentes ne sont que des catalyseurs qui accélèrent une correction (saine).

L’indice se situe à seulement 3 % son sommet, mais il se trouve ainsi au niveau de “l’ancienne” zone de résistance de 1350-1370 points. Et c’est cela qui est important !

SI l’indice S&P500 se maintient au-dessus de 1350 points, la tendance restera largement haussière. Et la seule manière que l’indice demeure au-dessus des 1350 points est que les acheteurs soient plus nombreux que les vendeurs.

Or ces acheteurs sont restés aux abonnés absents lorsque le S&P500 a rompu la zone de résistance de 1350-1370 points. Ils n’étaient pas là non plus lorsque le Dow Jones pointait au-dessus des 13000 points, le Dax allemand au-dessus des 7000 points et le CAC40 français au-dessus des 3400 points. D’un point de vue technique, c’est une mauvaise nouvelle, car cela a empêché les indices de franchir leurs propres lignes de résistance.

C’est par exemple le cas de l’indice EuroStoxx600 Banques. Il y a une semaine, ce secteur était encore en tête de peloton : +25 % depuis le début de cette année. Mais l’indice n’a pu franchir la barre des 160 points (voir graphique) et les prises de bénéfice l’ont fait plonger de 12 % en une semaine.

Cependant, plusieurs signes restent positifs : les hausses sont toujours plus nombreuses que les baisses et le nombre d’actions qui ont atteint un nouveau sommet depuis un an s’accroît toujours. Les baromètres de tendance et de volume sont toujours positifs pour l’indice S&P500. Et il n’y a rien de malsain à voir un secteur qui a gagné 39 % en quatre mois abandonner subitement 12 %.

Qu’il s’agisse de prises de bénéfices ne fait aucun doute. Mais l’analyse technique est incapable de prévoir si une correction va avoir lieu et jusqu’où. L’analyse technique est basée sur des signaux concrets et fiables : si un support important rompt, nous retombons vers le support suivant.

Pour le S&P500, le premier support se situe à 1340 points. Et le support suivant à 1290 points. Ce sont le niveau que nous devons surveiller attentivement. Jusqu’à ce niveau, nous remplacerons les actions faibles qui tombent sous leur support/niveau stop-loss par des actions plus fortes qui tiennent le cap.

Mais si nous passons sous les 1290 points, tout nouvel achat sera différé.

Paul Gins, directeur de CompuGraphics sa

Editeur de TransStock et www.beursgrafiek.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content