La première banque de la zone euro par les dépôts a vu son bénéfice net chuter de 45% à 1,6 milliard d’euros au premier trimestre. Hors éléments non-récurrents, la tendance est toutefois nettement moins défavorables.
En données brutes, BNP Paribas a vu son produit net bancaire progresser de 1,7% à 10,06 milliards et son bénéfice net plonger de 45%. En éliminant les éléments non-récurrents comme la revalorisation comptable de la valeur de ses dettes ou la plus-value de 1,8 milliard enregistrée sur la vente d’une participation dans Klépierre début 2012, BNP Paribas a vu son produit net bancaire reculer de 5,9% et son résultat d’exploitation baisse de 5,3%. La banque française est donc parvenue à légèrement améliorer sa marge malgré le recul de ses revenus grâce à des réductions de coûts de 6,4%.
Sans surpris, c’est le pôle banque d’investissements qui a le plus souffert avec une baisse de 20% de ses revenus en raison de la situation conjoncturelle en Europe et du recentrage des activités de BNP Paribas. Dans la banque de détail, le groupe a vu ses revenus légèrement augmenter de 0,2% à 6,2 milliards tandis que ses coûts opérationnels ont baissé de 1,9% à 3,7 milliards. Le coût des risques (mauvaises créances) a par contre augmenté de 8,2% à 895 millions, signe de la situation économique difficile en Europe, BNP Paribas étant surtout actif en France, en Belgique et en Italie.
Globalement, la banque française a donc réalisé un bénéfice net de 1,6 milliard, sensiblement supérieur au consensus des analystes de 1,3 milliard.
Cédric Boitte
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