RWE fait grise mine

Alors que E.ON est parvenu à surprendre positivement hier, le deuxième producteur d’électricité en Allemagne est contraint de publier des chiffres décevants et d’annoncer un nouveau plan de restructuration.

RWE a bouclé le premier semestre sur un chiffre d’affaires de 27,1 milliards d’euros, en baisse de 1,3% alors que son principal concurrent E.ON a enregistré une croissance de 23% de ses revenus. En termes de résultats, le numéro deux allemand a réalisé un bénéfice net récurrent de 1,67 milliard, stable par rapport aux six premiers mois de 2011 mais légèrement inférieur au consensus des analystes de 1,72 milliard.

Contrairement à son grand rival, RWE n’est pas (encore) parvenu à revoir les conditions de ses contrats de fourniture de gaz à long terme avec Gazprom. Le prix demeure ainsi indexé que le cours de l’or noir, ce qui génère un important surcoût pour le groupe.

Ce dernier a également annoncé un nouveau plan de restructuration visant à réduire les coûts de un milliard notamment par la suppression de pas moins de 2 400 emplois. Au total, les différents plans annoncés par RWE toucheront pas moins de 10 400 emplois.

Les perspectives demeurent moroses pour les producteurs d’électricité allemands alors que la fermeture progressive des centrales nucléaires en Allemagne jusqu’en 2022 va continuer de peser sur les résultats au travers de la perte de capacité de production et du surcoût engendré par le développement de nouvelles centrales. L’énergie renouvelable demeure en effet plus onéreuse tandis que les centrales au gaz ou au charbon nécessitent l’achat de certificats CO2. On épinglera ainsi que l’amélioration des résultats semestriels d’E.ON était très largement imputable aux éléments non-récurrents.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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