Semaine estivale pour les marchés d’actions

© REUTERS

L’ouverture de la saison des résultats outre Atlantique n’a pas suscité des envolées lyriques sur les marchés d’actions toujours concentrés sur les indicateurs conjoncturels.

Les Bourses européennes ont pris leurs quartiers d’été cette semaine et manquaient globalement de direction alors que la saison des résultats a commencé outre Atlantique.

Au final, le bilan boursier n’est ni négatif, ni franchement positif avec des indices en petite hausse de 0,20% sans grandes convictions donc.

Sur le front européen, les marchés ont eu le loisir de se réjouir grâce à un accord sur les modalités du plan d’aide aux banques espagnoles. Mais ils ont tout aussi vite déchanté car les modalités à peine exposées des voix se sont élevées pour contre carrer la mise en oeuvre de ce plan. Ainsi, la Cour constitutionnelle allemande a semé le doute après avoir commencé à examiner une série de plaintes contre la ratification du mécanisme européen de stabilité (MES). Elle a laissé entendre qu’elle pourrait ne rendre sa décision que dans plusieurs mois.

Soucieuse de démontrer sa bonne volonté, l’Espagne a annoncé une série de mesures de rigueur destinées à récupérer 65 milliards d’euros avant la fin 2014. Ces dernières n’ont pas rassuré les opérateurs qui s’interrogent sur leur mise en place alors que l’Espagne est déjà en récession.

Mais l’Europe n’était pas la seule à distiller son lot de mauvaises nouvelles cette semaine. Pékin a annoncé ce vendredi un taux de croissance de seulement 7,6% au deuxième trimestre, en net ralentissement par rapport aux 8,1% du premier trimestre. Il s’agirait de sa plus faible croissance trimestrielle depuis la crise de 2009.

Malgré ce contexte difficile, la Réserve fédérale américaine (Fed) n’a pas annoncé de nouvelles mesures de soutien, comme l’auraient voulu les marchés.

Actions Europe

L’actualité de la semaine pour les entreprises européenne est jalonnée de restructuration et autres mauvaises nouvelles à l’image de PSA Peugeot.

Aux actions, Peugeot a comme prévu annoncé son plan de restructuration. Pas moins de 8.000 emplois devraient passer à la trappe et le site de production d’Aulnay devrait fermer ses portes en 2014. Ces mesures essentielles à la survie du groupe d’après certain ont bien entendu reçu une fin de non-recevoir auprès du gouvernement français et des syndicats des travailleurs.

Peugeot n’était pas le seul à annoncer ses mauvaises nouvelles. Burberry a annoncé un léger ralentissement de la croissance de ses ventes trimestrielles, en raison des répercussions de la crise de la dette de la zone euro et d’un tassement des marchés émergents avec la Chine en tête.

A Paris, Carrefour a indiqué que ses ventes ont chuté à un niveau historiquement bas en France. Et, Renault a enregistré un recul de ses ventes mondiales au premier semestre de 3,3% sur un an,

Quelques bonnes nouvelles quand même…

La société ASML Holding a bénéficié d’une annonce surprenante. Intel a annoncé son intention d’investir pas moins de 4,1 milliards de dollars dans le spécialiste des semi-conducteurs.

SAP tire également son épingle du jeu après avoir annoncé des ventes de licences supérieures aux attentes.

Actions Belges

Peu, voir pas d’actualité sur le front des entreprises belges qui se sont contentées de suivre la tendance.

Notons toutefois la bonne tenue des défensives à l’image de Telenet qui prend 4,94% sur la semaine. Les cycliques ont par contre souffert des signes de ralentissement en Chine.

Etats-Unis

La saison des résultats a donc commencé de l’autre côté de l’Atlantique. Alcoa et JPMorgan ont donné leurs chiffres avec des succès divers.

Mais avant de nous plonger dans les premiers résultats d’entreprises notons une bonne nouvelle sur le front de l’emploi. Selon des chiffres officiels, quelque 350.000 demandes d’allocation de chômage ont été déposées dans le pays du 1er au 7 juillet, soit 6,9% de moins que la semaine précédente, selon des données corrigées des variations saisonnières.

Sur le font des entreprise, comme de coutume Alcoa a ouvert le bal des résultats trimestriels aux Etats-Unis. Alcoa a fait état, d’une perte tirée des opérations poursuivies de 2 millions de dollars (0 cent par action) contre un bénéfice de 322 millions (28 cents par action) un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le premier producteur d’aluminium a toutefois dégagé un bénéfice opérationnel de 61 millions de dollars, soit 6 cents par action, qui bat le consensus de Wall Street le donnant à 5 cents.

Les chiffres donnés par la banque d’affaires JPMorgan Chase ne sont pas folichons non plus mais surprennent positivement. Le groupe a dégagé un bénéfice net en baisse de 9% à cinq milliards de dollars sur son deuxième trimestre, soit 1,27 dollar par action, à comparer à un BPA compris entre 70 et 80 cents attendu par les analystes.

Karine Huet

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content