“Si nous achetons la monnaie nord-coréenne, nous serons riches un jour”

Kim Jong-Un. © Reuters

Jim Rogers voit en Kim Jong-un l’artisan de de la révolution économique de la Corée du Nord, appelée à connaitre la même trajectoire que la Chine ces 3 dernières décennies. L’investisseur baroudeur peine toutefois à trouver des véhicules d’investissement lui permettant de concrétiser ses prévisions.

Interrogé sur Real Vision TV, Jim Rogers a confirmé son optimisme des dernières années vis-à-vis de la Corée du Nord “la Chine de 1981”, soit quelques années après les réformes économiques engagées par Deng Xiapoing en 1978. L’investisseur baroudeur est convaincu que la voie empruntée par Kim Jong-un est la bonne à l’image de la création de 15 zones franches. “Si son père était encore en vie, il le pendrait ; son grand-père le torturerait avant de le pendre” renchérit Jim Rogers. Ce dernier imagine déjà une réunification de la péninsule coréenne profitant de la richesse an matières premières et des faibles salaires du Nord.

Quasiment inaccessible

L’année dernière, le milliardaire américain avait déjà déclaré que “s’il le pouvait, il placerait toute sa fortune en Corée du Nord”. Lorsqu’il a voulu acquérir un groupe chinois possédant une banque en Corée du Nord, Jim Rogers a toutefois été arrêté par son avocat qui lui a indiqué que c’était juridiquement impossible. La Corée du Nord apparait actuellement réservée aux investisseurs chinois et russes.

De DHL aux obligations exotiques

Pour les investisseurs occidentaux, il est nécessaire de passer par des sociétés étrangères actives en Corée du Nord comme l’opérateur télécoms égyptien Orascom, le logisticien allemand DHL ou de nombreuses sociétés minières chinoises exploitant déjà des gisements en Corée du Nord. Jim Rogers a pour sa part misé sur les “seuls actifs nord-coréens à sa disposition” : les pièces commémoratives et les timbres. La dernière possibilité concerne des obligations sur lesquelles le pays a fait défaut dans les années 80. La Russie a fait une croix dessus dans le cadre d’un accord diplomatique en 2012. La République tchèque s’est vu proposer des racines de ginseng. Le Japon a été remboursé en sushis. Mais BNP Paribas avait rassemblé en 1997 ces obligations au sein de certificats traités à une fraction (environ 15%) de leur valeur faciale dans l’espoir d’un remboursement ultérieur, notamment en cas de réunification de la péninsule coréenne. Le marché est toutefois étriqué et relève davantage de la négociation entre (gros) investisseurs.

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