Solvay cède sa pharma à Abbott : débrayages de salariés inquiets pour l’emploi

Près de la moitié du millier de salariés des activités pharmaceutiques de Solvay, selon les syndicats, moins selon la direction, ont débrayé jeudi pour réclamer des garanties sur leurs emplois après l’annonce de leur vente à l’américain Abbott.

D’après les syndicats, quelque 70 salariés du siège à Suresnes (Hauts-de-Seine) se sont rassemblés en fin de matinée devant leur site, une centaine devant l’usine de Châtillon-sur-Chalaronne (Ain) et 300 venus du centre de recherche de Daix (Côte d’Or) et du siège de Dijon, ont manifesté dans la capitale bourguignonne. Faute d’avoir la taille suffisante pour jouer dans la cour des grands, le groupe chimique et pharmaceutique belge Solvay a annoncé le 28 septembre la vente de la totalité de ses activités pharmaceutiques à l’américain Abbott, pour se recentrer sur la chimie et les plastiques.

“Les seules informations dont nous disposons sont que Abbott reprendrait les salariés, mais il n’y a aucune garantie de pérennité. Solvay n’a conclu aucune clause sociale et la cession devrait se réaliser au 1er trimestre 2010, la fenêtre de tir est étroite”, a estimé le délégué FO Jean-Claude Adam. “Solvay avait racheté en 2005 les laboratoires Fournier (dont les sites de Daix et Dijon) pour 1,3 milliard d’euros, et aujourd’hui il revend toute sa pharmacie pour 5,2 milliards, en s’en mettant plein les poches et en bradant les emplois”, s’est indigné Jacques Amiot (CFDT).

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