Tessenderlo accélère son recentrage

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Auteur de résultats mitigés, le groupe a annoncé la cession de deux activités et d’une participation dans le cadre de sa stratégie de recentrage sur les marchés attractifs où il peut jouer un rôle de leader.

Après la vente de ses activités chinoises dans le domaine des dérivés chlorés et de ses 13,33 % de T-Power, Tessenderlo a annoncé la cession de ses activités de profilés sur le continent européen. L’année dernière, le groupe avait déjà vendu 4 activités et acquis BT Bautechnik. Il n’est toutefois pas encore arrivé au terme de son processus de recentrage stratégique que le management continue à placer en tête des priorités.

En termes de résultats, Tessenderlo a bouclé le second trimestre sur un chiffre d’affaires de 563,3 millions d’euros, en hausse de 4% à données comparables grâce à Tessenderlo Kerley (spécialités à base de souffre pour les engrais, la protection des plantes, l’industrie minière… essentiellement aux États-Unis) et à la division “Gélatine & Akiolis”, les autres divisions ayant vu leurs ventes baisser. Le résultat ebitda récurrent (rebitda) recule de 8,2% à données comparables, la croissance de 29% du rebitda de Tessenderlo Kerley à 27,6 millions (soit la moitié du rebitda du groupe) n’ayant pas suffi à compenser le plongeon des résultats de la chimie minérale, des profilés et canalisations plastiques et des autres activités.

Le profit opérationnel récurrent a chuté de 20% et le bénéfice net plonge dans le rouge à -15,1 millions en raison des importantes charges non-récurrentes. Ces dernières s’élèvent à 33,1 millions et sont essentiellement dues à des pertes sur les activités cédées (pour un montant inférieur à leur valeur comptable).

Rayon perspectives, Tessenderlo continue de tabler sur Tessenderlo Kerley et la division “Gélatine & Akiolis” pour compenser les chiffres décevants des autres activités. Le second semestre est toutefois traditionnellement nettement moins porteur pour Tessenderlo Kerley dont les chiffres ont également été dopés par l’appréciation du dollar par rapport à l’euro. Les risques de déception apparaissent actuellement largement supérieurs aux chances d’une bonne surprise.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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