Titres-repas périmés : des millions évaporés

Alors que le passage aux nouveaux titres-repas électroniques est toujours bloqué, le quotidien La Libre Belgique indique mercredi que les titres-repas périmés rapportent gros aux deux émetteurs.

Les titres-repas traditionnels devaient normalement être remplacés cette année par leur version électronique, mais l’arrêté royal qui définit le statut de ces émetteurs serait bloqué quelque part dans un cabinet ministériel, selon le quotidien. Du côté du ministre de l’Entreprise et de la Simplification, Vincent Van Quickenborne, on explique que tout n’est plus qu’une question de virgules et que l’arrêté, sera publié “en théorie” dès octobre-novembre. Dans le secteur on évoque toutefois un lobbying intense sur ce dossier dans le sens d’un report de la mesure (demande des acteurs en place, notamment pour bloquer les avancées d’éventuels concurrents) et d’un calibrage serré des prix (demande des associations représentatives des PME et de la grande distribution). Il y a aussi la question de la “rente de situation liée aux titres-repas perdus ou périmés. On parle ici de montants importants qui permettent, dit-on, aux deux émetteurs actuels de couvrir leurs frais de personnel”, selon des observateurs du secteur. Chez Sodexo, on parle au contraire de revenus qui entrent pour une part marginale dans les revenus (environ 0,3 pc, soit près de 2,1 millions d’euros pour Sodexo Belgique). Chez Edenred (ex Accord Service), on évoque un niveau de perte équivalent à celui de “l’argent réel”. Des observateurs parlent eux d’un niveau de 3,5 pc, soit environ 45,5 millions d’euros pour les opérateurs.

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