UCB, toujours plus haut, voire trop haut

Après un nouveau rapport trimestriel de bonne facture, UCB est reparti à la chasse aux records, l’euphorie guète toutefois les marchés.

Fin juillet, UCB a dévoilé un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 6% à 1,76 milliard, la croissance ayant accéléré par rapport au début d’année (5%). Le groupe biopharmaceutique profite à la fois de la résistance des ventes de Keppra (dont le brevet est échu en Europe et aux États-Unis) ainsi que du développement de ses trois pépites commercialisées ces dernières années : Cimzia, Vimpat et Neupro qui avaient été acquis à coup de milliards il y a près de 10 ans.

Du côté scientifique, l’évolution est également favorable, avec au programme de l’année 2015, une demande de mise sur le marché d’un nouvel antiépileptique (comme le Keppra et le Vimpat) et les résultats de la dernière étude d’un traitement du lupus. À plus long terme, UCB développe aussi en partenariat 2 traitements innovants de l’ostéoporose et des maladies immunitaires. Ce dernier pourrait être le premier d’une nouvelle classe de médicaments avec un potentiel de ventes de 30 milliards de dollars selon les analystes de Citi.

Les premières ventes sont toutefois encore très éloignées, pas avant 5 ans, et le risque d’échec important alors que l’action UCB est déjà chèrement valorisée. Elle cote en effet 35 fois le bénéfice prévu pour cette année et la capitalisation boursière actuelle (13,6 milliards) représente près de 4 fois le chiffre d’affaire attendu. En résumé, UCB n’a plus el droit à l’erreur, à moins évidemment d’un rachat, une éventualité très hypothétique étant donné que la famille Janssens a répété à plusieurs reprises vouloir conserver sa participation de contrôle dans l’ex Union chimique belge.

Cédric Boitte

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