UCB: très bonne année 2011 mais …

Contre toute attente, UCB a connu une croissance en 2011. Mais le groupe biopharmaceutique risque de le payer cette année.

Lors de l’annonce de ses résultats 2010, UCB avait indiqué que 2011 devrait être marqué par l’expiration des brevets (passées sur le Zyrtec et en cours sur le Keppra) avant l’entame d’une nouvelle période de croissance en 2012. Finalement, le groupe biopharmaceutique pu annoncer une croissance de 1% de son chiffre d’affaires l’année dernière à 3,25 milliards EUR grâce à la hausse (attendue) de 51% des ventes de ses trois nouveaux médicaments phares (Cimzia, Neupro, Vimpat) à 625 millions EUR. Par contre, personne ne prévoyait que le Keppra connaitrait une nouvelle année de croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de 3% à 966 millions EUR. L’ex-médicament vedette d’UCB a profité de l’arrivée tardive de la concurrence générique en Europe, pareille performance ne pourra donc pas être rééditée cette année.

Quoiqu’il en soit, la bonne tenue de Keppra a permis à UCB de limiter le repli de son bénéfice par action à 5% à 1,89 EUR malgré les pertes de revenus liées à la concurrence générique pour le Toviaz et le Zyxal, les frais commerciaux pour le lancement des nouveaux produits et la hausse du coût de R&D pour les (nombreuses) molécules en développement avancé. Le groupe a ainsi légèrement relevé son dividende à 1 EUR par action.

Revers de la médaille, le chiffre d’affaire et les bénéfices devraient reculer cette année, la croissance du trio Cimzia-Neupro-Vimpat n’étant pas encore suffisante pour compenser la chute attendue des ventes de Keppra. UCB table ainsi sur un chiffre d’affaires de 3,1 milliards EUR et un bénéfice par action de 1,60 à 1,70 EUR. Les mêmes prévisions que le groupe avait émis il y a un an pour 2011…

A moyen et long termes, les perspectives sont bien plus encourageantes, le potentiel de ventes es trois médicaments récemment commercialisés étant évalués à 3,1 milliards EUR, soit quasiment le chiffre d’affaires total actuel. Des programmes comme l’epratuzumab (phase 3, la dernière des études cliniques), le brivaracetam (phase 3), l’olokizumab (phase 2) et l’anti-sclérostine (phase 2) sont également extrêmement prometteurs. Nous recommandons donc toujours le titre à l’achat.

Cédric Boitte

Twitter : @CedricBoitte

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