La fiscalité rebute les investisseurs étrangers

Au cours de l’actuelle campagne électorale, l’éventualité d’une réforme fiscale importante est avancée par la plupart des partis. Les patrons, de leur côté, en appellent notamment à une réduction de la pression fiscale qui pèse sur leur bonne santé. Ernst & Young a voulu en savoir plus sur le sentiment des investisseurs étrangers par rapport à notre pays. Sur les 200 patrons interrogés, 120 travaillent pour une société étrangère basée en Belgique, les autres n’y ont pas d’activité.

Il ressort de l’étude que 35% seulement des personnes sondées pensent que notre pays sera plus attractif dans les trois prochaines années, notre situation économique ne devant guère s’améliorer. Seulement 20% des personnes interrogées envisagent de s’installer en Belgique ou d’étendre leurs activités l’année prochaine. Pire, ils sont 76% à catégoriquement réfuter cette idée. Si les personnes dirigeant des entreprises non encore présentes chez nous estiment que Bruxelles est la région la plus attractive, les autres pointent la Flandre (47%), loin devant Bruxelles (33%) et la Wallonie. Cette dernière n’attirerait que 15% des investisseurs. Si son offre de terrains disponibles est un atout, le poids des syndicats et le manque de connaissances linguistiques apparaissent comme de gros handicaps. Pour devenir attirante, la Belgique devrait avant tout alléger sa fiscalité (57%), plus que le coût du travail. Cet allègement de la fiscalité était moins attendu l’an dernier (35%). Les nouveaux impôts décidés par le gouvernement Di Rupo et la réforme des intérêts notionnels pèsent lourd sur les intentions d’investissement. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content